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Chrestomathie bretonne : (armoricain, gallois, cornique)

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cas particuliers et assez rares. Toutes les finales sont tombées.<br />

La déclinaison n'existe donc plus en réalité (1). La linguistique<br />

retrouve cependant en breton la plupart des radicaux ou thèmes<br />

que nous avons signalés en gaulois. Quant aux cas, plusieurs<br />

peuvent facilement se reconstituer : laer, voleur, arm. moyen<br />

lazr=latro; laeron, arm. moyen lazron =^latrones ; aer pour<br />

naer, serpent, arm. moyen nazr^ natrô, naeron, nazron^^<br />

*natrones; breur, arm, moyen breuzr ^ hrâtir ; hreuder =^<br />

*brâtères; nos, nmt = nots =*7iocis; henoas, vann. henoah,<br />

gall. henoeth, supposent un cas oblique nocti; ki, chien, irl.,<br />

où, mais plur. con,gall. cwn = cûn-es; gall. lleng = legio; lleoa<br />

dans caer-lleon = legionum; choed = civitas, chvdod =<br />

civïtatem (arm. queaudei). Le pluriel en ou- remonte à une<br />

forme en ev-es, ov-es, et représente le pluriel de la déclinaison<br />

en u- (cf. jSkti^écî = jS«(7£)iF£ç) . Le nominatif pluriel en ï se trahit<br />

dans des formes comme sent, des ssiints = sancti, à côté de sant,<br />

un saint = sanctus. La déclinaison masculine se distingue très<br />

nettement de la féminine, par l'action que la voyelle longue (2)<br />

de cette dernière exerce sur les substantifs ou les adjectifs sui-<br />

vants : Uj bihan {ty = *siegos); mais ran vihan {r(m=^*ran7iû);<br />

den bihan, petit homme; maoues vihan, petite femme. C'est le<br />

nominatif qui, généralement, a persisté en breton; quelquefois<br />

il semble que ce soit le thème lui-même; par exemple, pour mis,<br />

irl. nom, me = (thème mèns-]\ ewin, ongle, irl. nom. i7iga, etc.<br />

Il faut supposer pour ces mots un ancien nominatif refait sur le<br />

thème et suivant l'analogie des autres cas, comme pour le latin<br />

mensis. L'adjectif en <strong>gallois</strong> porte encore aujourd'hui l'empreinte<br />

de l'époque où masculin il était en o-s, féminin en â : gwynn =<br />

*vindo-s; gwemi= vindd (voir plus haut). Le vieil irlandais,<br />

(1) Les gloses ofErent peut-être encore un exemple de génitif ou de datif<br />

dans hit, nourriture, nom. hoet. Il y a peut-être aussi une trace de cas dans les<br />

notes au de Mensnris et Ponderihvs : di assa i. e. aase llrhan.<br />

(2) Les féminins suivent raiialogie.des thèmes en -â, de beaucoup d'ailleurs<br />

les plus nombreux.

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