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Chrestomathie bretonne : (armoricain, gallois, cornique)

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pas en général ïs final des noms masculins qui conserve la<br />

consonne initiale du nom suivant; c'est la terminaison conso-<br />

nantique actuelle; mais dans de vieux composés syntactiques,<br />

l'action de 1'^ final se traduit par l'aspiration de la consonne<br />

suivante; au lieu de Pou-caer [pagus castri) on a dès 871<br />

Poucher pour Pou-caer^ (Cartulaire de Redon, p. 199); plus<br />

tard Poher; citons encore en 1282 Penhuel pour Penkoel;<br />

Talenhouet 1255 (1), Quenhouet 1272, 1273 Kenquoijt (2),<br />

Alain de Quenhouet 1272(3), Talhouel 1274 (4), etc.<br />

De ces faits et des raisons exposées plus haut, il faut conclure<br />

que le phénomène de la mutation des consonnes initiales est<br />

contemporain de l'évolution des consonnes dans l'intérieur du<br />

mot; or cette évolution doit avoir eu lieu en même temps que la<br />

transformation du système vocalique. A la fin du VIP siècle,<br />

ou au début du VHP, la langue était donc, dans ses traits<br />

essentiels, arrivée à l'état que l'on caractérise par le terme de<br />

néo-celtique.<br />

II — Divisions<br />

On distingue dans l'histoire du breton <strong>armoricain</strong>, à l'époque<br />

néo-celtique, trois périodes : la période du vieil <strong>armoricain</strong>, du<br />

VIP-VIIP siècle au XP siècle; celle du moyen <strong>armoricain</strong>, du<br />

XP au XVIP siècle; celle de l'<strong>armoricain</strong> moderne, à partir du<br />

milieu du XVIP siècle.<br />

Le vieil <strong>armoricain</strong> n'offre d'autres documents que des chartes<br />

et un certain nombre de gloses. Il a les traits essentiels de l'armo-<br />

ricain moderne, mais les mutations des consonnes médiales ne<br />

s'écrivent que rarement; à plus forte raison, l'écriture ne<br />

transci'it-elJe pas celles des consonnes initiales, excepté dans des<br />

(1) Chartes de Prières.<br />

(2) Eosenzweig, Dictionnaire tojJograpMqne (duclié de Rohan- Chabot).<br />

(3) Archives du château de Kerguéhennec (original),<br />

(i) Ibid. (original).

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