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Chrestomathie bretonne : (armoricain, gallois, cornique)

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affaibli. Ce phénomène a pris une grande extension en breton<br />

moderne où un e peut représenter o, û, è, î et même f/ atones.<br />

L'allongement des syllabes brèves se réduit pour le <strong>gallois</strong> et<br />

aussi pour l'<strong>armoricain</strong>, au moins à l'époque du vieux breton, à<br />

l'allongement des voyelles brèves dans les monosyllabes non<br />

proclitiques terminés par g, ci, b, z (gall. dd, spirante dentale<br />

douce, se prononçant comme le th doux anglais), v (gall., /"dans<br />

l'écriture), n, l, quand ils n'étaient pas doubles ou accompagnés<br />

d'une autre consonne; pa,r les spirantes ch, th = ^ en armori-<br />

cain moyen, z, s en <strong>armoricain</strong> moderne, h, ch en vannetais<br />

(en syllabe finale), f (gall., ff dans l'écriture), 5 (1)<br />

: tad, père,<br />

avait une syllabe brève; sinon, son a fût devenu o; or, on<br />

prononce partout tâd; de même pour bèd, monde, gall. hyd<br />

= *bïtu. Si une syllabe vient se joindre au monosyllabe, la<br />

voyelle du monosyllabe en <strong>gallois</strong> reprend sa quantité : bëdd,<br />

tombe, mais bcddau, des tombes; tâd, père, mais tddau. La<br />

principale différence pour l'accent entre l'<strong>armoricain</strong> et le <strong>gallois</strong><br />

à l'époque moderne, c'est que l'accent <strong>armoricain</strong> allonge, en<br />

général, la syllabe qu'il frappe; d'où une seconde série de<br />

troubles vocaliques qui n'amènent pas la chute de la voyelle, mais<br />

la décolorent ou la renforcent.<br />

Parmi les syllabes longues, ê représentant soit è long latin,<br />

^'S\iai, ez celtiques, devient- oe, %oy, icé, loa : oed, âge, arm.<br />

oad (vannet. ivèd), a la même racine que le latin œias; coei,<br />

arm. koad (vannet. kwèd) = gothique haitlii, latin cètum dans<br />

bu-cètum ; pœna donne gall. poen, arm. poan (vannet. pivén] ;<br />

cëra donne gall. ctcyr, arm. koar (pron. kwar), vannet.<br />

kicér, etc. L'7 long, en hiatus, c'est-à-dire suivi d'une autre<br />

voyelle dans une autre syllabe, par suite de la chute d'une<br />

consonne, devient en <strong>gallois</strong> ai, en armor. oi, puis ou : haiarn,<br />

arm. ancien hoiam, arm. moà.evne houarn=i*ïsarno- (cf. daiar<br />

douar, claiar douar, gayaf gouaff, goanv). En dehors de<br />

(1) Rhys, Lectures, chap. ii.

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