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Chrestomathie bretonne : (armoricain, gallois, cornique)

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Troude et Milin (Saint-Brieuc, Prudhomme, 1868). Il existe une<br />

traduction de la même parabole par Le Gonidec, conservée dans<br />

le tome II de YAcadémie celtique (1808). Pour donner une<br />

idée des variations dialectales si importantes de la langue parlée<br />

en Bretagne, je transcris cette parabole, en me tenant aussi près<br />

que possible du texte de Le Gonidec, dans les différents dialectes<br />

et sous-dialectes. La langue <strong>bretonne</strong> littéraire est toujours un<br />

peu composite; il est très rare qu'un auteur ne mélange pas dans<br />

une certaine mesure les formes appartenant à des dialectes diffé-<br />

rents. De plus, il y a pour chaque dialecte un type convenu ;<br />

pour les livres en dialecte de Vannes, par exemple, la langue<br />

employée est surtout celle des environs immédiats de Vannes.<br />

Elle est fort différente du vannetais parlé entre Scorff et Elle. Le<br />

léonard écrit ne représente exactement la langue d'aucun en-<br />

droit du pays de Léon. Si incomplète qu'elle soit forcément, cette<br />

revue des dialectes m'a paru plus utile que des extraits qui<br />

n'apprendraient désormais rien d'important au lecteur sur l'his-<br />

toire de la langue. Je laisse à la transcription de Le Gonidec et<br />

à celle de Le Brigant leur orthographe. Pour les autres, j'adopte<br />

dans ses traits principaux l'orthographe de Le Gonidec, en indi-<br />

quant en note la valeur phonétique exacte du signe orthographique,<br />

lorsqu'il y a lieu. Je rappelle que e, è, è ont la même<br />

valeur qu'en français, gn également; s = ch français; - sur la<br />

voyelle indique un son légèrement nasal : an = ân-n; — sur<br />

voyelle et consonne indique la nasale française : an, m = an,<br />

in français; u en italique, indique il consonne auquel dans<br />

certains dialectes répond i€ ou o, suivant les cas ; ow = aou ;<br />

an = à peu près aon français. Lorsqu'une voyelle longue<br />

est accompagné d'un son nasal très faible, j'exprime la nasale<br />

par un petit n : rîn (je ferai). On remarquera souvent une cer-<br />

taine variation dans l'orthographe des finales ; elles ne me sont<br />

pas attribuables. J'ai tout écrit sous la dictée, moins les versions<br />

en haut vannetais, qui m'ont été communiquées par écrit.<br />

L'accent tonique est partout le plus souvent sur la pénultième.

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