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ARCHIVES BERBÈRES et BULLETIN DE L'INSTITUT DES HAUTES ...

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ÀUGUSTE BEAUMrER 79Au mois de mai 1854, Moulay Abbas, le troisième fils de Moulay Abder-Rahman, traverse également Rabat; notre agent obtient de lui uneaudience particulière <strong>et</strong> reçoit un aimable accueil, bien qu'il se soit abstenud'offrir les présents' habituels en pareille circonstance. En 1858, c'estSidi Mohammed, le futur souverain, qui campe à Rabat avec ses troupes;Beaumier le trouve « un phénomène de laideur )J. Mais les soldats impériauxse livrent aux pires excès <strong>et</strong> causent de sérieux désordreS'. Les Chrétiens quiparcourent les rues sont menacés, accablés d'injures <strong>et</strong> doivent se défendreà coups de bâton; un employé du vice-consulat britannique reçoit mêmeun coup dé baïonn<strong>et</strong>te à la tête. Elton <strong>et</strong> Beaumier interviennent énergiquementauprès du caïd. Ils annoncent que leurs compatriotes répondrontaux coups par des coups <strong>et</strong> finissent par. obtenir que des sentinelles soientpostées près du port <strong>et</strong> de leurs demeures.Des personnalités européennes de Tanger viennent aussi à Rabat, maisBeaumier ne s'en réjouit pas toujours; Ce sont par exemple, en 1854,Frank Hay, son agresseur de 1851 devenu vice-consul <strong>et</strong>, l'année suivante.le ministre britannique lui-même, John Drummond Hay. Tous deux vontsaluer le représentant de la France, qui leur rend leur politesse. Les entr<strong>et</strong>iensse déroulent avec la plus grande correction mais, on le conçoit, sansbeaucoup de cordialité.Au mois de juill<strong>et</strong> 1864, notre agent accueille beaucoup plus volontiersson compatriote de Tallenay, chargé d'affaires par intérim, qui séjourneà Râbat pour régler quelques affaires avec le naib du sultan, MohammedBargach. La même année, le baron Aymé d'Aquin, nouveau chef. de lamission de France, vient présenter ses l<strong>et</strong>tres de créance au sultan SidiMohammed, qui réside alors dans son palais de l'~guedal. Dès que le navirequi amène d'Aquin apparaît au large de Rabat, Beaumier part au-devant.de son ministre, dans une barcasse montée par vingt rameurs, pour leramener à terre. Mais l'embarcation, entraînée par le vent dérive vers lenord <strong>et</strong>, après quatre heures de vains efforts, n'a pas encore pu s'approcherdu port. La situation apparaît dangereuse <strong>et</strong> la frayeur est grande parmiles passagers, d'autant plus que le vent augmente <strong>et</strong> qu'un grain menaceà l'ouest. Cependant, la barcasse finit par aborder dans une p<strong>et</strong>ite criqueaù nord de Salé, où ses occupants peuvent enfin déb.arquer. Sous unepluie diluvienne <strong>et</strong> à pied, d'Aquin,' Beaumier <strong>et</strong> 'leurs compagnons sedirigent vers la ville voisine. Par bonheur, ils rencontrent bientôt Bargach

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