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ARCHIVES BERBÈRES et BULLETIN DE L'INSTITUT DES HAUTES ...

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56 J. CAILLÉle lendemain au roi de France Louis-Philippe <strong>et</strong> au duc de Nemours, pourles remercier <strong>et</strong> les féliciter.Si Beaumier quitte ses hôtes l'après-midi pour quelque affaire personnelle,il revient « passer la revue du soir à toute l'ambassade <strong>et</strong> se rendre comptede ce qui s'est fait pendant son absence ». A défaut d'invitation au dehors,le dîner se prend à l'hôtel <strong>et</strong> dure « deux mortelles heures ». La soirée sepasse au théâtre, on rentre à minuit, - plus tard même, s'il y a un bal<strong>et</strong>le secrétaire du' consul général de Tanger est enfin libre pour faire sacorrespondance <strong>et</strong> se coucher. Il en est ainsi presque chaque jour; onconçoit dans ces conditions que, malgré sa jeunesse, Beaumier se plaigned'une certaine fatigue <strong>et</strong> regr<strong>et</strong>te, comme il l'écrit à de Cliasteau, « satranquillité <strong>et</strong> sa p<strong>et</strong>ite chambre de Tanger ».Telle fut la première mission confiée à Beaumier, remplie à la satisfactionde ses chefs. Son tact <strong>et</strong> son dévouement ont été appréciés de tous.Aussi, trois mois à peine après son r<strong>et</strong>our à Tanger, est-il envoyé à Mogador,au mois de juin 1846, comme drogman-chancelier auxiliàire du consulatde France.La ville de Mogador avait été durement touchée pendant la campagnede 1844. Le 15 août, vingt-quatre heures après la victoire du maréchalBugeaud sur l'oued Isly, une flotte française avait bombardé le port <strong>et</strong>,\ le lendemain, six cents hommes débarquèrent, qui noyèrent les poudres<strong>et</strong> achevèrent la destruction des défenses. En outre, les. jours suivants,l'agglomération fut pillée par les tribus voisines des Haha <strong>et</strong> des Chiadma.Après le rétablissement des relations entre la France <strong>et</strong> le Maroc, un consulne fut pas envoyé de suite à Mogador où un citoyen romain, AntoineBolelli, fut simplement nommé agent consulaire provisoire de France,au mois de juill<strong>et</strong> 1845. C'est' seulement le 20 juin 1846 qu'un consultitulaire, Soulange-Bodin, vint y exercer ses fonctions.Beaumier y arrive àvec lui <strong>et</strong> presque aussitôt se signale à l'attentionde son chef. Le 15 juill<strong>et</strong> 1846, une douzaine de soldats marocains tententde pénétrer par force dans, l'immeuble consulaire, dont un garde reçoitun coup de sabre. Le caïd de la ville intervient aussitôt <strong>et</strong> fait arrêter,non sans peine d'ailleurs, le principal respons~ble de l'agression, pendantque Beaumier, selon le rapport de Soulange-Bodin, « par un sang-froid<strong>et</strong> une ferm<strong>et</strong>é dignes d'éloges, tient en respect le reste de la bande ».Par ailleurs, le jeune drogman remplit avec zèle les obligations de sa

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