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ARCHIVES BERBÈRES et BULLETIN DE L'INSTITUT DES HAUTES ...

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-152 cm,nlC~ICATIONSun Musulman que défigure une loupe bizarrement placée sur une de sesjoues.Faut-il encore noter ici Gda l-Kliib? L'origine de c<strong>et</strong>te dénominationqui signifie littéralement « déjèuner des chiens ) nous échappe complètement.* * *Beaucoup de Marocains sont désignés du nom d'un vêtement ou portentdes sobriqu<strong>et</strong>s évoquant une particularité de l'habillement (1).Quelques-uns de ces substantifs, précédés de bü, sont d'une intelligencegénéralement facile. Ils caractérisent, pour la plupart, des individus qu'undétail insolite de leur costume singularise dans le milieu où ils vivent.D'autres appellations, dépourvues de ce préfixe, apparaissent ordinairementcomme des réductions des précédents ou des formations directementmétonymiques.Un laqab d'origine amusante est Qdmijja. Il a été donné à un campagnardnaïf qui, s'étant fait voler sa chemise dans un fondouk, ne savait,dans son émoi, que demander : « l-qdmijja, l~dmijja, !-ijin ;Jl-qdmijja '? })(la chemise, la chemise, où est la chemise '?). Le nom d'une sorte de blousequ'endossent surtout les travailleurs agricoles, les jardiniers de Rabaten particulier, a passé dans le patronyme Bii-qassijba. Comme ce dernier,Bü-salhijm (au burnous) s'interprète clairement. Un long vêtement enloques est caractéristique : le miséreu.x qui en est couvert est appeléBii-d'Jrbijla (2).$fJbbii[a, qui signifie à Tanger « une des chaussures de la paire ») (3), secomprend moins n<strong>et</strong>tement. Il est actuellement le surnom d'une famillede c<strong>et</strong>te ville. Bü-nûla, où s'observe le diminutif de neala (sandale), estobscur.Le nœud coulant, élément vestimentaire, a laissé Bü-sarrf!a.Un « chiffon quelconque» se dit d9rra. Mais le mouchoir, dont l'usagen'est pas encore généralisé dans la _société marocaine, se traduit par lemême mot qu'on r<strong>et</strong>rouve, avec l'un ou l'autre sens, dans Bü-d9rra <strong>et</strong>,sous sa forme diminutive, dans Bü-drfra.(1) Pour plus de détails sur Jes' vêtements mentionnés dans ce paragraphe, 'Ire, en partlcul!er,L. BRUNOT, Noms de V~tements masculins à Rabat, Mélanges René Bass<strong>et</strong>, t. l, p. 87 sq.(2) Bü-darbiila fut aussi, au XVIII' siècle, le nom d'un agitateur originaire des Ida Oultlt (est de Ti?ult);cf••JuS1'INARD, 'La RiQla du Marabout de Tasaft, p. 95 sq. L'histoire du Maghreb nous enseignerait biend'autres sobriqu<strong>et</strong>s représentant des noms de vêtements; ainsi Abü Mallü/a (ce dernier terme signifiantune sorte de caftan) qui désigna le suitan- saadien Mülay MUQammad ali-Sayf.z (cf. Chronique anonyme dela dynastie saadiellne, ln FAGNAN, Extraits inédits relatifs au Maghreb, p. 378); Abü Kurziya (la la1rziyaest une longue bande d'étoffe pouvant servir Indifféremment de turban ou de ceinture), laqab d'une fumme-saharienne souvent mentionnée au XVIO siècle (cf. De CASTRIES, Sources inédites, 1 0 .. série, France,II. p. 209, n. 4, <strong>et</strong> 296, n. 3) ; Abü 'Imama (> Bü-eumama, l'homme au turban), surnom d'un maraboutqui fomenta /ln 1881, contre les Français d'Algérie, l'insurrection des Oulad- Sldi Cheikh, <strong>et</strong>c.(3) Sur ce mot, v. W. MARÇAIS, lac. cil., p. 352.

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