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ARCHIVES BERBÈRES et BULLETIN DE L'INSTITUT DES HAUTES ...

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MAISoN E'l' VILLM~E JUNS QUELQUES 'fRIBUS <strong>DE</strong> L'AN1'I-ATLAS 309Sur le côté, un renfoncement du mur forme un bànc, destiné au gardien(tisi-n-eddu-teggurtl). La 'pièce la plus proche de la porte est une étableécurie(tagrurt) où logent mul<strong>et</strong>s, ânes <strong>et</strong> vaches. Les moutons <strong>et</strong> les chèvres,plus nombreux, ne rentrent pas dans la maison. Ils passent en général lanuit dans un enclos (l!)üs) de pierres sèches, attenant à l'habitation. Lepropriétaire de notre maison, pour les mieux protéger des intempéries, leura aménagé une sorte de bergerie souterraine dans le talus qui se· trouvedevant sa porte.La disposition intérieure, très compliquée, ne correspond pas, à un plan.régulier <strong>et</strong> précis. L'architecture berbère en est ici à ses balbutiements.Pas de patio, autour duquel s'ordonnent symétriqQement les chambres.Pourtant, le principe fondamental de la maison maghrébine, selon lequelles pièces d'habitation prennent jour sur l'intérieur, non sur l'extérieur,se trouve déjà appliqué: le centre (approximatif) est occupé par une p<strong>et</strong>itecour (asariig), de forme capricieuse, sur laquelle s'ouvrent les pièces principales.Dans notre maison, il y en a même deux, sans doute parce que, lelogis étant vaste <strong>et</strong> les chambres nombreuses, une seule ne suffirait pasà distribuer partout le minimum d'air <strong>et</strong> de lumière indispensable.1.e maître de la maison 'est si pauvre ou si rustre qu'il n'a pas de tame~riyt.Mais on voit bien où elle serait s'il y en avait une : dans le vestibule, toutde suite après la porte d'entrée, un escalier prend sur la gauche, qui mèneà une chambre de l'étage. C<strong>et</strong>te pièce à laquelle on peut accéder presquedirectement, sans pénétrer vraiment dans l'intérieu~ de la maison, étaitévidemment destinée à recevoir les étrangers. On trouve la tame~riyt,dans les autres habitations, à un emplacement analogue, présentant les. mêmes avantages de discrétion.La cuisine (anwiil) ~st installée dans une pièce du rez.,de-cha..ussée quin'a pas d'étage au-dessus d'elle. Nous y r<strong>et</strong>rouvons le même foyer rudimentaire,quelques pierres dans un coin. La fumée s'échappe par un troupratiqué dans la terrasse, non sans noircir abondamment les murs <strong>et</strong> leplafond.Toutes les pièces sont obscures, qu'elles prennent jour, par une portebasse, sur l'asariig, ou que, donnant sur un corridor, elles reçoivent defaibles rais de soleil par des meurtrières (alkiw) percées dans le mur extérieur.Le sol est de terre battue; au rez-de-chaussée il est parfois cahoteux,le tassement de la terre ayant fait saillir quelques grosses pierres

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