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ARCHIVES BERBÈRES et BULLETIN DE L'INSTITUT DES HAUTES ...

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202 COMMUNICATIONSLES VOYELLES LONGUESZ. S, Harris (§ 2,24), pose quatre phonèmes longs: 1i' l,lu' l, 1œ' l,la' 1.On est tout de suite surpris de voir mentionner deux phonèmes vocaliquesde type a', car, autant qu'on peut le savoir, tous les parlers arabes ont pourles voyelles longues des systèmès t~iangulaires comportant une seulevoyelle d'aperture maxima (1). Certes, la tendance de U' vers une prononciationantérieure peut aller très loin, jusqu'à e' <strong>et</strong> même i', <strong>et</strong> recevoir une fonctiondifférenciativ~ : ainsi à Alep bëred « froid» - biired « insipide; sans grâce »(Barthélemy, Dictionnaire, p. 35); mais cela entraîne une diminutiond'aperture : c<strong>et</strong> e' issu de U' se confond avec le e' issu de ag, le systèmen'en est en rien modifié <strong>et</strong> reste triangulaire comme devant. Cela ne seproduit pas dans les parlers où hi tendance de U' vers une prononciation.antérieure est relativement faible, comme dans l'arabe marocain de Harris:œ' <strong>et</strong> a' y sont en général des variantes combinatoires ayant des distributionscomplémentaires: œ' apparaissant au voisinage des consonnes non-emphatiques<strong>et</strong> U' au voisinage des consonnes emphatiques. Mais il subsiste, commele dit Harris, (§ 2.7), quelques mots où U' apparaît dans le même entourageque œ' c'est-à-dire sans qu'il y ait d'emphatique dans le voisinagè immédiat: la'nba « lampe» qu'il cite est un médiocre exemple, car le l <strong>et</strong> le bpeuvent être emphatiques : la'n~a (G. S. Colin) ; mais, par contre, bla'néa.« fer à repasser» est assez bon, si on le compare à Ilœ'n : comme me l'écritG. S. Colin, « dans de nombreux emprunts récents, faits à l'espagnol ou aufrançais, il semble que les Marocains tendent à conserver aux voyellespleines le timbre qu'elles ont dans la langue originelle ».Z, S. Harris,prisonnier de sa méthode des environnements, en conclut l'existence d'unphonème 1a' 1distinct de 1œ·/. Mais comme il ne cite aucune paire de motsoù l'opposition 1a' 1-1 œ' 1distinguerait des significations, nous considèreronsa' en c<strong>et</strong>te position comme une simple variante (facultative ?)de œ', due principalement à ce qu'il s'agit d'emprunts. Il n'y a donc bienqu'une seule voyelle longue d'aperture maxima.Les deux autres voyelles longues ne font pas difficulté: 1i' l, quoi qu'endise Harris (§ 1.8), apparaît très bien après VC, par ex. dans miJklübïn (2)« écrits » ; il apparaît aussi très bien devant S : blïs « Satan ». C<strong>et</strong>te voyellea une variante combinatoire ~ qui apparaît au voisinage des emphatiques,de q, de fi, de Q, (Harris, § 1.10) <strong>et</strong> aussi de a : afr « bon, bien », On rencontreégÇJ,lement f au voisinage des liquides <strong>et</strong> des nasales: elfk « sur toi », eainfk« tes deux yeux », siJnnfh « ses dents », MUfti « tu as laissé », aiiU~t « j'ai(1) Seule exception connue Jusqu'Ici: le parler de Tripoli du Liban,. (2) Evidemment V est long, mals VCi serait impossible (comme VCÜ <strong>et</strong> VCu) parce qu'il ne peut pasy avoir de voyelle brève devant une seule consonne suivie de voyelle, autrement dit en syllabe ouverte,

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