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ARCHIVES BERBÈRES et BULLETIN DE L'INSTITUT DES HAUTES ...

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MAISON ET VILLAGE DANS QUELQUES TRums <strong>DE</strong> L'ANTI-ATLAs 319gisante (a{jWrj-iyyizdar) <strong>et</strong> la meule volante (agwrj-ujella), plates l'une <strong>et</strong>l'autre, ont de quarante à soixante centimètres de diamètre. Elles sonttaillées dans une pierre au grain fin qu'on trouve sur le territoire de latribu voisine des Amanouz. La meule volante est percée en son centred'un trou par lequel passe le pivot (azlu), qui est en bois d'amandier. Parce trou (tit) on verse le grain. La farine tombe dans une rigole circulaire(asaru-n-terf.u~ant), en général taillée dans la meule gisante, plus largeque l'autre. Pour faire tourner la meule volante, très lourde, le moulinà grain est muni d'un dispositif moins .rudimentaire que le précédent. Lamanivelle fichée dans la meule, près du bord, est mue par une sorte debielle en forme de T, que la femme tient à deux mains (ajüs-n-terf.u~ant) <strong>et</strong>qui est maintenue horizontale par un'e corde qui la·suspend au plafond.On peut obtenir une farine plus ou moins fine en augmentant ou diminuantla pression de la meule volante sur la meule gisante. Dans le p<strong>et</strong>itmoulin dit azerg, le procédé est celui que décrit M. Laoust : une chevill<strong>et</strong>riangulaire en bois (tagelzimt) est enfoncée entre l'axe <strong>et</strong> la meule supérieure<strong>et</strong> réduit l'écart entre les deux meules. Dans le grand moulin (tarf.u~ant),le procédé est plus perfectionné : l'axe, qui est solidaire de lameule volante <strong>et</strong> fait saillie au-dessous de la meule gisante, peut être soulevéau moyen d'une planch<strong>et</strong>te qui fait levier <strong>et</strong> qu'on cale avec des pierres.Ce dispositif se nomme tijeggig<strong>et</strong>.Avant de moudre l'orge, on le pile en général dans un mortier, afin deséparer le grain de la paille qui peut y demeurer. Il y a deux sortes demortiers, en pierre ou en bois. Le mortier en pierre (asakkwm) est unesimple pierre évasée; le pilon (taggunt) consiste en une pierre ronde <strong>et</strong>polie: c'est exactement le moulin à grain néolithique, tel qu'on en a trouvéplusieurs exemplaires au Maroc(l). Il est encore en usage, mais .seulementen tant que mortier, chez les Aït Yssi. Les Ammeln utilisent le mortieren bois (tajerdut). C'est un récipient de forme cylindrique, creusé dans untronc de chêne-liège (tusajt), haut de quarante centimètres environ, largede vingt, <strong>et</strong> muni d'une p<strong>et</strong>ite anse. Un manche en bois sert de pilon. LesAït Y.ssi utilisent aussi un mortier en bois, plus p<strong>et</strong>it (vingt centimètressur douze environ) qui, à la différence de celui des Ammeln, manifesteun certain souci artistique (du moins l'exemplaire que j'ai vu) : le bas est(1) Ils sont conservés dans la section Préhistoire du lI1usée des Antiquités, rue Coll, à Rabat.

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