12.07.2015 Views

ARCHIVES BERBÈRES et BULLETIN DE L'INSTITUT DES HAUTES ...

ARCHIVES BERBÈRES et BULLETIN DE L'INSTITUT DES HAUTES ...

ARCHIVES BERBÈRES et BULLETIN DE L'INSTITUT DES HAUTES ...

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

CO.\1~1L~1CATlO~SH9il a maintenant aussi valeur patronymique. BCl-Eiilij,m est, originairement,« porte-drapeau ».On a encore enregistré B(}l-l-qiirJ~, B(}l-l-!Jat~b, B(}l-l-/q~, BJ~-l-mwuddan,qui, respectivement, révèlent un ascendant qui fut cadi, prédicateur,juriste ou muezzin.* * *La ressemblancé physique ou morale que l'homme présente avec lesanimaux n'a pas laissé non plus de frapper les Marocains. Les noms quisuivent, cependant, ne rappellent pas nécessairement c<strong>et</strong>te similitudede traits ou de caractère. Ils peuvent marquer un simple rapport, expliquéle plus souvent par la profession, entre la bête <strong>et</strong> la personne.l-MiJSS (le chat) signale un individu aux allures félines. Le bélier apparaîtdans l-K(Jbs. KbUf}, tiré du précédent, est probablement commelui, une formation métaphorique; il désigne à Fès une fraction des innombrablesHan-./allün. BCl-bauli traduit « l'homme au mouton ». Hfauli,seul, symbolise peut-être la passiv<strong>et</strong>é, la douceur craintive, comme Eiill üsou l-Eiillas «( l'agneau », en d'autres pays, « le veau »), fréquemment attribuéaux Israélites; ce patronyme, qui est de l'Est algérien ou de la Tunisie,trahit ainsi leur origine. M EiZf}, dont la valeur de transposition ne peutêtre assurée, dérive d'un mot signifiant « chèvre ». lii-drüs (le bouc), sobriqu<strong>et</strong>principalement appliqué aux Noirs, évoque l'aspect de ce ruminantplutôt que le caractère de paillardise qu'on lui attribue traditionnellement-en France. Le cheval est représenté par l-Eaud, création, sansdoute, imagée. d-Diibs (l'ânon) <strong>et</strong> d-Dbïyas (son diminutif) indiquent untempérament primesautier, une juvénile pétulance. Le chameau (j-Jmal)figure naturellement dans l'anthroponymie marocaine, de même que safemelle rappelée dans l'expression métonymique: BCl-nij,ga (l'homme àla chamelle).Emblème de la grâce délicate, !iJ-(}zij,l (la gazelle mâle) a pu être employépar antiphrase. Sabsab implique une relati0Il: qu'on ignore entre la « gen<strong>et</strong>te il<strong>et</strong> la personne ainsi dénommée. Gan/ad (hérisson) (1) signalerait un individurevêche, à l'abord difficile. Une appellation pittoresque est Far(Jd-dhab (souris d'or) qui a été celle, à Marrakech, au siècle dernier, d'uncommerçant dont l'entregent, l'habil<strong>et</strong>é, la finesse tenace lui avaientvalu une fortune importante. -La ruse, qui est l'apanage du renard de nosfables, est, au Maroc, symbolisée par le chacal (d-dïb) dont le nom, devenuanthroponyme, est largement répandu. Le diminutif DwïYtJb est spécialementporté par les Juifs. l-Qard (le singe) se rencontre moins communément:(1) Un polygruphe constantinois, en particulier, porta, uu XIV' siècle, le nom d'Ibn Qrin/u,!- (v.R. llRL"1

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!