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ARCHIVES BERBÈRES et BULLETIN DE L'INSTITUT DES HAUTES ...

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218 BIBLIOGRAPHIERoger PtERRET. - Etude du dialecte maure des régions sahariennes<strong>et</strong> sahéliennes de l'Afrique Occidentale Française, Paris, 1948.Ouvrage de 520 pp., imprimé par l'Imprimerie Nationale. C<strong>et</strong>te étudeapporte une contribution certaine au lexique des parlers arabes d'unerégion qui a été peu expJorée au point de vue linguistique. En eff<strong>et</strong>, la 4 epartie est un dictionnaire français-arabe de 270 pp., que double une 2 epartie dite « vocabulaire » de 200 pp. On aurait aimé un peu moins dedispersion <strong>et</strong> de répétition. Enfin, 25 pp. de textes notés en arabe, transcritsen caractères latins <strong>et</strong> traduits en français complètent l'essentielde ce travail, c'est-à-dire ce qu'on peut utiliser dans ce recueil de matériaux,qui paraissent abondants.On ne dira rien des « éléments de grammaire», sauf qu'un linguistene peut les lire sans regr<strong>et</strong>ter que l'auteur n'ait pas j<strong>et</strong>é un coup d'œjJsur les manuels récents d'arabe dialectal pour s'inspirer de méthodesd'exposition plus rationnelles <strong>et</strong> surtout plus claires.Le système de transcription adopté, ou plutôt créé par l'auteur estdéconcertant. Il dédaigne trop le principe essentiel qui veut qu'un sonne soit représenté que par une l<strong>et</strong>tre <strong>et</strong> qu'une l<strong>et</strong>tre ne représente qu'unson. On voit ainsi la spirante vélaire sourde, équivalente de la jota espagnole,notée 1Jh, alors que tous les orientalistes la notent b ou 1] ; pourquoisouscrire k d'un point diacritique <strong>et</strong> lui ajouter encore h ? Quand on voitaussi un th', c'est-à-dire un triple signe, pour un 1iuterdental, on éprouveun certain malaise. Heureusement, on trouve en face de chaque motécrit en caractères latins sa représentation graphique en caractères arabes.On peut alors rétablir assez facilement l'aspect phonétique du mot.Ces critiques, plutôt formelles, faites, on doit convenir que l'ouvrageapporte une contribution fort appréciable à la lexicologie arabe - dialectaleou non, maure ou non. On sent que l'auteur possède le parler <strong>et</strong>l'emploie couramment, <strong>et</strong> c'est ce qui peut donner à son travail une portéepratique <strong>et</strong> utilitaire qu'on ne saurait sous-estimer.A la lecture de l'étude de M. R. P., on acquiert la conviction qu'il s'agitd'un dialecte foncièrement arabe par sa structure grammaticale, parsa phonétique <strong>et</strong> par le vocabulaire essentiel. Sans doute un substratberbère, voire des emprunts directs au berbère voisin sont inévitables :il n'est pas un parler marocain, même citadin, qui ne doive au langagedes premiers occupants un lot plus ou moins important de mots de civilisation: noms de plantes, de terrains, de certains animaux, d'obj<strong>et</strong>sd'usage courant... Mais·ces emprunts, seraient-ils beaucoup plus nombreux,ne modifient pas le caractère structural du dialecte. Celui-ci est n<strong>et</strong>tementarabe: c'est l'inipression que laisse la lecture de l'abondant vocabulaireprésenté par M. R. P.

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