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ARCHIVES BERBÈRES et BULLETIN DE L'INSTITUT DES HAUTES ...

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~o J. CAILL-eLes équipages sont heureusement sains <strong>et</strong> saufs, mais de multiplesdémarches <strong>et</strong> formalités incombent au représentant de la France. Il luifaut d'abord'sauver les marchan'dises, les inventorier <strong>et</strong> les faire transporterà Mogador, puis aviser le chef de la mission de Tanger, le ministre de lamarine, l'inscription maritime, les propriétaires <strong>et</strong> les assureurs des navires.Le consul doit encore recevoir les rapports des capitaines, désigner desexperts <strong>et</strong>, sur leurs rapports constatant que les bateaux ne sont plus enétat de naviguer, en, prononcer la condamnation. Vient ensuite la venteaux enchères publiques de tout ce qui a pu être sauvé, vente à la suite delaquelle se produit un incident. Un commerçant de Gibraltar conteste lavalidité des procès-verbaux dressés <strong>et</strong> se refuse à payer le prix pour lequella coque du Fanny lui a été régulièrement adjugée. Un conflit s'ensuit,une fois de plus, entre Beaumier <strong>et</strong> Carstensen. Ce dernier en eff<strong>et</strong> appuieson ressortissant, discute les dispositions de la loi française <strong>et</strong> même porteplainte à Tanger contre son collègue français, sans résultat. naturellement.Mais Beaumier doit prononcer la folle enchère <strong>et</strong> rem<strong>et</strong>tre en vente la coque~qui, c<strong>et</strong>t~ fois, est adjugée à un prix sensiblement inférieur. D'autre part,le rapatriement des officiers <strong>et</strong> des matelots lui incombe également.Le 11 décembre 1872, c'est un navire de la compagnie Paqu<strong>et</strong>, deMarseille, la Moselle, qui, par suite d'un violent coup de mer, vient s'éc~ouersur la plage même de Mogador. L'expertise révèle que le navire peut êtrerenfloué, mais on n'a pas sur place les éléments indispensables. Le consuldoit s'employer près des assureurs pour qu'ils envoient le personnel <strong>et</strong> lematériel nécessaires. C'est seulement le 3 mars 1873, après de longuessemaines d'efforts, que la Moselle peut être remise à flot, en présence denotre agent qui assiste à l'opération finale.D'autres occupations, heureusement moins délicates, r<strong>et</strong>iennent parfoisle consul de France. En 1866, il est chargé de préparer la participation deMogador à l'exposition universelle qui doit se tenir à Paris l'année suivante.Mais les commerçants marocains qu'il pressent dans ce but ne veulent rienfaire sans une autorisation du sultan, car ils redoutent les difficultés qu'ilsrencontreront pour expédier <strong>et</strong> faire revenir les obj<strong>et</strong>s exposés. La permissionimpériale n'arrive jamais <strong>et</strong> Beaumier ne peut envoyer à Paris qu'unenotice sur le pays <strong>et</strong> quelques obj<strong>et</strong>s personnels: un plateau de cuivre,trois haïks de laine, plusieurs couvertures de laine brodées de soie dorée,quatre paires de babouches dont l'une brodée d'or, un fusil, une poire à

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