12.07.2015 Views

ARCHIVES BERBÈRES et BULLETIN DE L'INSTITUT DES HAUTES ...

ARCHIVES BERBÈRES et BULLETIN DE L'INSTITUT DES HAUTES ...

ARCHIVES BERBÈRES et BULLETIN DE L'INSTITUT DES HAUTES ...

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

UNE LiGN~E D'ARTISANS: LES BEN CH~RIF <strong>DE</strong> Ft-:S 15Sidi Driss a trois fils dont l'un potier <strong>et</strong> les deux autres mosaïstes commelui,ces derniers artisans émérites puisqu'ils sont envoyés par le SultanSidi Mohammed ben Abderrahmane à l'Exposition universelle de Parisde 1867 où le Maroc a été invité à participer par le Gouvernement français,désignation qui tient aussi à c<strong>et</strong> autre avantage qu'ils ont d'appartenirà une famille chérifienne (1).Plus tard, l'un des fils de ces e~posants, Sidi Ahmed, délaissant le métierpaternel, devient fabricant de brocarts de soie <strong>et</strong> d'or, profession alOTstrès rémunératrice <strong>et</strong> très recherchée qu'il enseigne à ses deux fils, SidiOthmane <strong>et</strong> Sidi Abdelkader, qui se trouvent au centre de la'présente note.Artisans accomplis <strong>et</strong> réputés au moment où je fais leur connaissance,très ouverts aux idées nouvelles <strong>et</strong> fort intéressés par l'œuvre de rénovationalors amorcée, ils viennent franchement à nous <strong>et</strong> nous font aussitôtbénéficier de leur expérience comme de leur influence morale. De notrecôté, nous nous intéressons beaucoup à eux <strong>et</strong> pouvons les faire comprendredans une délégation marocaine de commérçants-artisans envoyés en Franceen 1918 pour la visite des maisons de commerce <strong>et</strong> de fabriques, <strong>et</strong>, en1925, pour présenter leurs fabrications à l'Exposition des Arts décoratifsde Paris. Auparavant, ils ont pris une part active à l'Exposition francomarocainede Casablanca <strong>et</strong> aux premières foires de Fès <strong>et</strong> de Rabaten 1916 <strong>et</strong> 1917, <strong>et</strong> par la suite ils ·continuent à apporter une brillantecontribution à toutes les manifestations artisanales organisées dans lacapitale idrisside <strong>et</strong> les autres villes du Maroc (dernièrement encore auxfoires de Rabat <strong>et</strong> Casablanca 1948) aidant ainsi, par l'exemple, à créerun climat favorable <strong>et</strong> à entraîner une' foule d'autre artisans dans le mouvem~ntde curiosité <strong>et</strong> de recherche pour une production intensifiée <strong>et</strong>rénovée.(1) Dès leur arrivée dans la capitale, ils reçoivent le meilleur accueil <strong>et</strong> sont l'obj<strong>et</strong> de mille attentions.Une fois installés au sein de l'Exposition, ils y édifient une fontaine comme on en voit à Fès, décorée dezellijes de couleurs. Lorsque l'empereur Napoléon III, accompagné de sa suite, fait sa visite officielle, ils'arrête devant les mosaïstes au travail, s'intéresse à ce qu'ils font, les complimente <strong>et</strong>, à la fin de l'entr<strong>et</strong>ien,donne des ordres pour .que leur soit conférée la protection française. u Vous en r<strong>et</strong>irerez beaucoupde considération », leur dit-on. Mais eux se récusent: En qualité de chérifs, disent-ils, nous jouissons dansnotre pays de la considération générale, de toute ia considération que nous pouvons désirer. Notre présenct'ici n'en est-elle pas la preuve? • L'Exposition ayant fermé ses portes, ils prennent'le chemin- du r<strong>et</strong>our.Au passage à Marseille, comme le représentant du gouvernement français, au cours d'ùne entrevue, leur dit :u Je suis" autorisé à vous octroyer la protection française " ils se récusent à nouveau. De même à Tanger,Tout ceci se passe de commentaires,

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!