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ARCHIVES BERBÈRES et BULLETIN DE L'INSTITUT DES HAUTES ...

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:\fAISON ET VILLM;}': DANS QtTELQlTES TRIBl1S <strong>DE</strong> L'ANTI-.\TL.\S 82!)ter à son agonie. Un tiers des chambres sont encore utilisées <strong>et</strong> entr<strong>et</strong>enues.Les autres, ainsi que les parties communes de l'édifice... tombent peu à peuen ruine.Situé sur un éperon rocheux qui domin'e le village, l'(lgadir est construiten briques crues. Il est entouré d'un mur d'enceinte, non bastionné, maispercé de meurtrières <strong>et</strong> muni d'une seule porte, en chicane (aggemmi). Al'intérieur, il est pourvu d'un chemin de ronde auquel on accède par unplan incliné.' Jadis, ce mur était lui-même entouré d'une seconde enceinte,plus vaste' <strong>et</strong> moins puissante (lJ;.us-ugadir), àujourd'hui en ruine <strong>et</strong> abandonnée.La porte franchie, près de laquelle se trouve le logement du gardien(Ufja/-ugadir), on pénètre dans une cour au centre de laquelle se dressel'agadir proprement dit. Elle contient un certain nombre d'édifices qui nousrenseignent sur la vie collective du village <strong>et</strong> sur l'organisation de ]'agadir.Sur une p<strong>et</strong>ite terrasse' s'élève un izgi qu'on appelle tame$riyt-ugadir.C'est là que les in/las (on disait aussi ayt-arpoûn, bien qu'ils ne fussentque six) se réunissaient, discutaient les affaires de l'agadir, <strong>et</strong> rendaientleurs jugements à propos des conflits ou des délits qui le concernaient. Ilsy prenaient le thé, y festoyaient à ]'occasion <strong>et</strong> l'on voit encore dans uncoin un p<strong>et</strong>it four enterre.Au fond de l'izgi s'ouvre la porte d'une chambre (~J;.anu),située elleaussi en dehors de l'agadir proprement dit, qui était réservée aux Aït BenNaceur, descendants du saint de Tamgrout, patron de la confrérie desNaciriya. De chaque côté de la porte, à hauteur de main, le mur est percéd'un trou muni d'une pierre plate inclinée vers l'intérieur: les gens ,du vil·lage y versaient de l'orge en offrande aux descendants du saint <strong>et</strong> appelaientce don $adaqa. Il était d'ailleurs purement facultatif.L'agadir proprement dit est muni d'une porte fermant à clef. Elle estprécédée d'une p<strong>et</strong>ite pièce oil l'al}.a/ se tenait en été, ou aux heurés chaudesde la journée. Près de ce local est suspendue une sorte d'outre en peau dechèvre, toute desséchée <strong>et</strong> racornie, qui contient un mU$J;.a/ (exemplairedu Coran) ayant appartenu à Sidi M'hammed ou Ahmed el Houdigui,marabout d'Afilal qui vécut il y a environ deux siècles. C'est sur ce Coranqu'on prêtait serment, en cas de contestation relative à l'agadir. Le règlementtrès minutieux <strong>et</strong> très sévère, m'a-t-on dit, était conservé par écrit.Je n'ai pu en avoir communication. Il ne semble pas, d'après les déclarationsdes anciens, qu'il différât beaucoup de ceux que nous connaissons.IIESPÉRIS. - TOME XXXVII. - :l /-i-1950. 7

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