ARCHIVES BERBÈRES et BULLETIN DE L'INSTITUT DES HAUTES ...

IlIDLIOGIL\j'HIEdeux cents millions. De même, rien qu'à Casablanca, les capitaux engagésdans la construction sont passés de cent millions en 1945 à quatre milliardset demi en 19·47 et sept milliards sept cents millions en 1948 pour atteindreplus de cinq milliards dans le premier semestre de 1949. •Depuis près de vingt ans, M. D. n'a pas publié, sur le droit marocain,moins d'une cinquantaine de volumes, études ou articles, que connaissentet apprécient à juste titre tous ceux qui s'intéressent à l'activité juridiquede ce pays. Dans Les Sociétés au Maroc, on retrouve les mêmes qualitésque dans ses précédents ouvrages, la clarté, la méthode et la sûreté du.raisonnement juridique.Enfin, le volume est présenté de façon originale et sa couverture reprodu!tune photographie de la place Jemaa el-Fna, de Marrakech; desfemmes habillées à l'européenne cotoyent des hommes en jellaba et desânes voisinent avec des automobiles: c'est à la fois le vieux Maroc et leMaroc moderne.Jacques CAILLÉ.Frédéric BRÉl\IARD, Docteur en Droit, diplômé d'études superIeuresmarocaines. - Les Droits publics et politiques des Françals au Maroc,Paris, Librairie générale de droit et de jurisprudence, 1950 (Collection desCentres juridiques), 182 pp.La collection des Centres d'études juridiques avait déjà accueilli lathèse de doctorat en droit de M. F. Brémard, L'Organisation régionale auMaroç (v. le compte rendu dans « Hespéris » 1e_2e trim. 1949). Le nouvelouvrage de cet auteur, qui paraît aujourd'hui dans la même collection(tome XXX), constitue une· étude approfondie et des plus intéressantesde la situation juridique des Français au Maroc en ce qui concerne leursdroits publics et politiques.Une première partie est consacrée à l'exposé du problème et à s.a discussion;la seconde est une analyse du droit positif actuel. A chacunde ces deux ordres de questions s'attache un intérêt distinct mais de pre.,.mier plan.·La discussion du problème juridique met surtout en vedette la questiondes droits politiques des Français. Car s'il n'y a pas de difficulté théoriqueà reconnaître à ceux-ci l'exercice des droits publics (c'est-à-dire des diverseslibertés publiques), autrement délicate est la question des droitsproprement politiques, et tout particulièrement du droit de vote; onn'ignore pas que ce problème il été récemment mis à l'ordre du jour parles projets de réforme municipale comportant élection des membres descommissions municipales. On n'a pu éviter de se poser à cette occasion