ARCHIVES BERBÈRES et BULLETIN DE L'INSTITUT DES HAUTES ...

-BIBLYOGRAPHIEjuriste et aussi de sa longue expérience d'administrateur en pays d'Islâm :sa connaissance des choses et des gens du Maroc lui a permis de mieuxcomprendre le passé musulman de son pays. On souhaite qu'il ne tarde pasà nous donner les volumes suivants qui conduiront au cœur du problèmemudéjar.Henri TERRASSE.Isidro de LAS CAGIGAS. - Minorias é/nico-religiosas de la Edad MediaEsparlOla. I. - Los Mozarabes, 2 vol. de 288 et 300 pp., « Jnstituto deEstudios Africanos n, Madrid, Hl17 et HUS.}\'otre ami Isidro de Las Cagigas, qui connaîl très bien le Maroc espagnoloi! il fit une brillante carrière, et qui, pendant qu'il était en poste à Rabat,fut un assidu de nos séances mensuelles, a entrepris une série d'étudessur les minorités ethniques et religieuses de l'Espagne médiévale. Questionsdifficiles entre toutes : la documentation est presque toujours, dèsqu'on quitte le terrain de l'histoire dynastique, rare ou incertaine. Lespremières études faites jadis sur ces passionnantes questions sont parfoistrès discutables. D. Isidro de Las Cagigas a pris la peine de refaire unebibliographie méthodique des sources; ses notes contiennent de multiplesréférences qui ne seront pas moins uilles aux chercheurs. Des tables chronologiqueset dynastiques permettent de replacer l'histoire de ces minoritésdans celle de l'Andalousie musulmane.L'auteur n'a pas voulu donner une simple mise ù jour du livre ancienmais fort estimable de Simonet. Son dessein a été plus large. Sans chercherù refaire l'histoire intérieure des communautés mozarabes, il' a, surtoutétudié leur situation et leur rôle en tant que minorités: aussi a-t-il placéau premier plan l'histoire de leurs relations avec le pouvoir central; il Ydistingue une série de périodes dont il dégage au passage les caractères.* * *Pendant tout le, temps de la conquête et dans les années qui suivirent,sous Mousa et les B. Nosaïr, la faiblesse numérique des'tro~pes de conquêteet d'occupation obligea les chefs de la nouvelle terre d'Islâm à se montrerconciliants avec les populations conquises. Le statut de protégés futaccordé aux Chrétiens aussi bien qu'aux Juifs, qui s'étaient fait si souventles auxiliaires des conquérants. Pendant cette brève période, aucunetrace de persécution.,Mais avec l'a'rrivée du gouverneur Al-Burr, qaïsite sectaire, la situationchangea: dans la répartition des terres, les Arabes furent consi