ARCHIVES BERBÈRES et BULLETIN DE L'INSTITUT DES HAUTES ...

26 L. GOLVINdeux nappes de chaîne: sda (c et c'), l'une pour le fond du tissu, l'autrepour le décor.Un levier (d) mafrJI, pl. mjqhl, auquel est suspendu un contrepoids,assure la tension de la nappe de chaîne supérieure (nappe de fond, moinsfournie que la nappe inférieure, - sur un bâton (e) posé sur le socle del'ensouple supérieure, deux fils, daçq, sg. daqa, attaché!! à la baguetted'envergeure sont tendus par un bâton lesté ,de deux cailloux (f).Les deux nappes de fils de chaîne ne sont pas parallèles. Elles se rejoignentà l'endroit même où le tisserand passe sa navette.Une quantité var~able de lames de lices légères (h) composées de fils decoton tendus entre deux ba~res de bois appelées tanbit (fig. '1 et 2) sontsuspendues par des fils de chanvre qui montent et passent entre les lamellesd'un chassis (k) maam sur des petites poulies en bois hrrara. Les fils sontensuite tendus horizontalement (voir croquis nO 2) et fixés à une baguettede bois maintenue à un mur de la pièce; ils constituent le zabd. Au milieude ce hbd, des fils verticaux également en coton, liés aux horizontaux,sont tendus en forme de harpe et fixés au sol par une baguette de boisnouée à deux crochets plantés en terre; ils constituent le sr~!. Les deuxpremiers fils de droite du srç! sont composés de plusieurs fils de cotonretordus; ils se nomment mijqijd. A ces mijqijd sont fixés de nouveaux filsde coton transversaux qui enserrent chacun des fils différents du srç! etpeuvent glisser sur le ou les mijqijd. Ce sont lestaayç!. Un aide, assis sur unechaise ou debout actionne ces taayç! pendant le tissage.Revenons à la lice de décor et continuons vers la droite de notre dessin.Nous trouvons six lames de remisse qui constituent le mansaz. Elles sontgroupées trois par trois et reliées par leurs bases à deux pédales IWl~iït,sing. IWl~a, actionnées par le tisseur. Par leur sommet elles sont liées àun dispositif en forme de fléau de balance (0) : le kçrç!; chaque fléau:ballq,raz (fig. 4) porte un contrepoids (généralement au-dessus du sol).Les lames de remisse, identiques à celles des métiers de tisserands, sontcomposées de fils de coton tendus verticalement entre deux baguettes debois (croquis 4).Un battant (p) daff, ,pl. dfüfa est fixé au sommet du métier par deuxbaguettes de bois. Il se compose de deux quarts de chevron, l'un fixé à labase, l'autre mobile au-dessus, qui portent une glissière longitudinale danslaquelle vient se loger une longue grille safra, pl. sfarç en tiges verticales