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ARCHIVES BERBÈRES et BULLETIN DE L'INSTITUT DES HAUTES ...

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COMMUNICATIONS 185famille qu'à l'école, car, dès cinq ans, par exemple, certaines choses élémentairespeuvent être enseignées à la fill<strong>et</strong>te à domicile. Ailleurs elles'étendra de 9-10 ans à 12-13 ans, par exemple.Quatre élèves (sur vingt) de la rue Marey fréquentent'l'école coranique<strong>et</strong> à peu près autant apprennent un peu de Coran avec un membre de leurfamille. C<strong>et</strong>te proportion est assez remarquable : en eff<strong>et</strong>, à Cherchell,deux fill<strong>et</strong>tes seulement en font autant pour les cours moyen <strong>et</strong>professionnel; à Djelfa <strong>et</strong> à Frenda, c<strong>et</strong>te instruction est tout à fait exceptionnelle,tant dans le centre qu'en tribu; à Bougie, situation un peu meilleure;à Aflou, l'école coranique est fréquentée pllr des filles, mais celles de bonnefamille reçoivent quelque instruction chez elles; à Arris <strong>et</strong> en Aurès engénéral, le Coran n'est étudié qu'exceptionnellement; à Mazouna, qui futpourtant un centre religieux important, l'école coranique des garçons n'estplus·fréquentée par les filles..En somme, il n'y a aucune instruction religieuse organisée. Je pense queles réponses suivantes rendent assez bien compte de la situation généraleun peu partout: « Dam la plupart des cas, c<strong>et</strong>te instruction est embryonnaire;c'est une série d'hâbitudes acquises au sein de la famille... C'estpar tradition verbale que les éléments de la religion se transm<strong>et</strong>tent d'unegénération à l'autre. Pour ces fill<strong>et</strong>tes, toute fête religieuse, <strong>et</strong> même leramarf.iin, n'est qu'une occasion de réjouissances. Aucun sens religieuxn'est donné à ces manifestations. Il découle de c<strong>et</strong>te grande ignorancequ'aucun guide moral <strong>et</strong> religieux ne vient en aide à l'enfant dans lesproblèmes de la vie <strong>et</strong> la détermination du bien <strong>et</strong> du mal. »II. -QUE SAVENT LES FILLETTES DU DOGME MUSULMAN?a) En règle généralEt l'existence de la formule de la sahiida est bienconnue. On sait qù'il faut la réciter l'index levé, en particulier à l'articlede la mort <strong>et</strong> que c'est chose très importante - ce qui est .d'ailleurs.l'exactevérité (l).b) Nul n'ignore non plus l'existence d'Allàh, ou celle de Son Prophète;pour ce dernier, j'ai relevé quelques opinions très bizarres, <strong>et</strong> que j'étudiespécialement plus loin (ci-dessous, § V). Pour Allàh, une chose m'a frappé.A la question: «( Comment vous représentez-vous Dieu (Allah) ? », on répondparfois de façon un peu anthropomorphique, comme le ferait sans douteune p<strong>et</strong>ite chrétienne «( Comme un grand roi ll, « Comme un vieillard ll,« Il est notre père», «Assis dans un fauteuil d'or, entouré d'anges gardiens»).(1) A noter la curieuse opinion que voici (Mazouna) : • Tout Français qui récite, avant de mourir, laChabâda entre au Paradis avant un Musulman. »

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