ARCHIVES BERBÈRES et BULLETIN DE L'INSTITUT DES HAUTES ...

C>02 HlBLlO(;HAI'IIIEatteindre son idéal? « De la France, le Maroc ne veut rien savoir; il lahait à mort, et ce n'est pas un secret » {p. le : De Francia no quiere nada,la odia a muerte,y esto no es un secreto »)..•Regrettons vivement que le ton d'acerbe propagande d'Allas-Sus-Drane soit pas entièrement compensé par un inventaire précis et véritablementscientifique, de nature à justifier la subvention généreusementaccordée par le Conseil supérieur des recherches scientifiques.Vincent MONTEIL.Paul DECRüUX. -- Les Sociétés au Maroc, 1 vol. in-8° de 453 pp., Paris,Librairie générale de droit et de jurisprudence, 1950.L'ouvrage de M. D. débute par de pertinentes considérations sur lalégislation applicable dans la zone française du Maroc. Il comprend deuxparties principales, consacrées, l'une aux sociétés dans cette zone, laseconde aux sociétés dans la zone spéciale de tanger. Une troisième parties'y ajoute; qui réunit un formulaire et les textes fondamentaux. La premièrepartie est logiquement la plus développée. Toutes les sortes desociétés y sont étudiées en détail, à la fois sur le plan juridique et sur leplan fiscal: sociétés anonymes, sociétés à responsabilité limitée et sociétésspéciales, associations en participation, sociétés de construction, d'assurances,de réassurances, de capitalisation, de transit, de pharmacie etd'industrie cinématographique. Le livre qui traite des sociétés anonymes,le plus important, comporte treize chapitres; ceux-ci renferment unexposé complet de la question et le dernier, qui concerne les sociétés et ledroit international marocain, n'est pas le moins intéressant.Parmi d'autres mérites, l'auteur a celui de souligner la différence marquéeentre la législation marocaine et la législation française. Aucun dahir,en effet, n'a repris les dispositions de la loi de 1872 sur la perte et le voldes titres au porteur, ni des décrets-lois de 1935, 1937 et 1938, ni de la loidu 16 novembre 1940, du Gouvernement de Vichy.D'autre part, M. D. a joint à son texte des documents, des graphiqueset des tableaux statistiques, qui complètent utilement ses développements.Sont ainsi mis en évidence notamment: la classification par nationalité etle nombre des soci,étés inscrites au registre du commerce, le mouvement descapitaux dans les sociétés anonymes et à responsabilité limitée, les conditionsde tenue des diverses assemblées d'actionnaires, les capitaux investisdans les constructions depuis trente ans. On apprend de cette façon que,dans la seule zone française et durant les six premiers mois de l'année 1949,trois cent cinquante-trois sociétés anonymes ou à responsabilité limitéeont été créées, dont le capital global s'élève à plus de quatre milliards