ARCHIVES BERBÃRES et BULLETIN DE L'INSTITUT DES HAUTES ...

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Pl. 1Cliché de la Socil'Ié de Géoarapilie.Auguste BEAUMIER(1823-1876)Consul de France au Maroc.
AUGUSTE HEAUMIER 55voyages, auxquels une sérieuse étude de la langue arabe le prépara utilement.Dès 1845, notre jeune Marseillais obtient l'autorisation de faire unstage au Maroc, en vue d'être nommé drogman et le consul général deFrance à Tanger, Edme de Chasteau, l'accueille auprès de lui en qualitéde secrétaire; en même temps qu'il se perfectionne dans la connaissancede l'arabe, il s'initie aux affair~s. Intelligent, travailleur et toujours soucieuxde s'irrstruire, il donne toute satisfaction à son chef. Si bien qu'àla fin de 1845, il est désigné pour faire partie de la suite d'un ambassadeurdu sultan Moulay Abd er-Rahman, qui se rend à Paris.L'envoyé du chérif, EI-Hajj Abd el-Qader ben Mohammed el-Achach,pacha de Tétouan, est accompagné dé quatorze Marocains et de quatreFrançais: Léon Roches, interprète en chef de l'armée d'Afrique, le capitainePourcet, aide de camp du général de la Rüe, l'interprète militaire Urbain,et· Beaumier. Ce dernier remplit le rôle de secrétaire de l'ambassade;aussi mène-t-il, durant tout le séjour du pacha de Tétouan dans la capitale,c'est-à-dire pendant plus de six semaines, une vie particulièrement active.Il habite, au nO 66 de l'avenue des Champs-Elysées, le même hôtel queles Marocains, dont il partage l'existence. Dès huit heures du matin, ilest éveillé par des solliciteurs qu'il éconduit poliment. Puis, après avoirreçu une douzaine de domestiques qui viennent prendre ses ordres pourla jpurnée, il vérifie les comptes de la veille. Cette dernière occupationest souvent délicate et Beaumier se plaint des dépenses élevées qu'il doitrégler. En effet, la chère servie à l'ambassadeur et à sa suite est excellent~ ;c'est une « vraie table de prince ll, mais il en coûte au gouvernement françaisplus de quatorze francs par personne et par repas, ce qui, pour l'époque,est un prix considérable. A la fin de la matinée, Beaumier rend visite aupacha et à ses compagnons et, selon son expression, « passe une revuegénérale pour voir si tout va bien et s'ilne faut ni médecin, ni coiff~ur, etc.Aussitôt après, « il installe tout le monde à table ); pour le' déjeuner, puisconduit ses hôtès dans Paris ou bien aux environs.Le 17 janvier 1846 a lieu au Cham~de-Marsune grande revuemilitaireen l'honneur de rambassadeur. La voitJlre dans laquelle Beaumier s'yrehd avec plusieurs officiers de la suite, d'EI-Hajj Abd el-Qader, est arrêtéepar les curieux; notre futur consul en est flatté mais, à son retour, il doitpasser la soiré~ à rédiger les lettres que l'ambassadeur marocain enverra,'" '. ~
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