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ARCHIVES BERBÈRES et BULLETIN DE L'INSTITUT DES HAUTES ...

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,lIAISON ET VILLAGE DANS QUELQUES TRWUS <strong>DE</strong> L'ANTI-ATLAS :327par village, si le village comporte plusieurs hameaux.· Tous les hameauxn'en ont pas nécessairement,. nous l'avons vu pour Oumesnat. Ce peut êtreune simple salle de prière(lmeq~url) comme dans les plus pauvres villagesdu plateau de Tasserirt. Souvent, c'est une maison que' rien ne distingueextérieurement des autres, comme dans les villages des Ighchen. Chez lesAmmeln, les mosquées se reconnaissent à un motif d'architecture particulier.Ce n'est pas un minar<strong>et</strong> (la~~umeit), comme on serait tenté de lecroire au premier abord (l'appel à la prière se fait de la terrasse'de la mosquée).C'est tout simplement Je mil.zriib. (lalimaml), qui indique la qiblaou direction de la prière. La niche placée au centre du mur de la salle deprière fait saillie à l'extérieur sous la forme d'une tour surmontée d'unfronton 1 semi-cylindrique en gradins. La disposition intérieure n'a riend'original <strong>et</strong> ressemble à ce qui a été maintes fois décrit. On se reporterade même aux études antérieures pour ce qui concerne l'entr<strong>et</strong>ien de l'édifice.On sait, notamment depuis les travaux de MM. Montagne, Dupas <strong>et</strong> dela Chapelle, l'importance des magasins collectifs (agadir, pl. igidar) dans lavie économique <strong>et</strong> politique des p<strong>et</strong>ites républiques berbères. Nos tribusconpaissent c<strong>et</strong>te institution, ou plutôt elles l'ont connue, car elle appartientaUjourd'hui au passé, mais à un passé inégalement ancien.Chez les Ammeln, les igidar sont abandonnés depuis longtemps. Unvieillard m'a dit que son père lui-même ne les avait pas vus foncti?nner.J'ai essayé de savoir s'ils n'avaient pas été détruits rlélibérément par lescaids Makhzen (Aghennaj, Addi Aguelloul) qui, '~lU cours du XIXe siècle,conduisirent jusqu'en ces parages des expéditions sans lendemain. Jen'ai pu recueillir aucune précision. Quelques ruines, assez maigres, se voientencore. Elles sont en généra-l perchées au somm<strong>et</strong> des rochers qui gominentles villages de Tafraout (c'est le cas de Adaye <strong>et</strong> de Agerd Oudad), ou,pour la vallée de l'Assif Ammeln, aux flancs du Lkest. Il ne semble pasque ces nids d'aigle aient été utilisés en permanence. Les habitants duvillage s'y réfugiaient en cas de danger grave avec l'essentiel de leurs biens.Je n'ai pu r<strong>et</strong>rouver trace de coutumiers.On rencontre des ruines d'un véritable agadir chez les Ait Tagenza, .p<strong>et</strong>ite fraction de trois villages, enclavée dans le territoire des Ait 'Abdallahou Sa'id, probablement d'origine Ait HerbH <strong>et</strong> qui a demandé, après'la;' soumission, à être rattachée aux Ighchen.Ces ruines sont situées au.

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