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ARCHIVES BERBÈRES et BULLETIN DE L'INSTITUT DES HAUTES ...

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B1I3LIOGHAPHIE '185Le Cid tenait à gOuverner ses nouveaux suj<strong>et</strong>s 'à la musulmane. Il ne 'percevait que les impôts légaux, ce qui diminuait les chances d'une propagandealmoravide. Il exerçait lui-même la jüridiction d'appel des magiilimqui est - des études nouvelles l'ont établi - une prérogative royale(l),<strong>et</strong> il la rendait, suivant la tradition, dans de véritables cours plénières. "Toutefois, dès ces premiers temps, des infidélités furent faites à c<strong>et</strong>tepolitique de tolérance : le Cid s'installa dans la qasba des anciens émirs<strong>et</strong> la grande mosquée fut transformée en cathédrale. 'En c<strong>et</strong>te fin du XIe siècle, tandis que le Cid maintenait dans ses étatsun ordre de choses musulman, les institutions lies nouveaux royaumeschrétiens imitaient très souvent des institutions musulmanes ---- ou toutau moins étaient désignées par des vocables aràbes. L'auteur rassembledes faits depuis longtemps connus <strong>et</strong> rappelle que le regr<strong>et</strong>té A. GonzalezPalencia les avait résumés dans son discours de réception à l'Académieespagnole. Il note que bien des fonctions publiques de l'Espagne musulmaneavaient une lointaine origine byzantine <strong>et</strong> rejoignaient d'anciennes traditionsromanes <strong>et</strong> wisigothiques. Il ém<strong>et</strong> l'hypothèse très séduisante que,si toutes ces institutions - venues du califat de Cordoue-- ont' pu êtreadoptées par des états qui ne possédaient encore qu'une organisationpolitique rudimentaire, c'est qu'elles avaient été non seulement diffusées,mais siinplifiées par les reyes de taifas.Mais au moment où se manifestaient tous ces Symptômes de pénétration<strong>et</strong> de symbiose, des influences venues de l'extérieur allaient. dans lesdeux camps, amener des vagues d'intolérance.* * *Pendant loule la période des Almoravides <strong>et</strong> des Almohades, un nouveauclimat spirituel tenta de s'instaurer en Espagne. I. de Las Cagigas marquefortement le parallélisme entre les influences venues du monde chrétien<strong>et</strong> celles qu'amenèrent les deux dynasties africaines. II est parfois difficilede le suivre dans tous les détails de ce parallèle. Si l'on adm<strong>et</strong> que sousles Abbassides l'aspect théocratique du califat s'est accentué, on ne sauraitdire, sans quelque abus de termes, que le calife s'est alors transformé l'Iichef d'Eglise. La communauté musulmane n'est pas une église au sensplein du mot, <strong>et</strong> le calife n'a jamais eu .de pouvoir de magistère. L'auteuressaie d'établir une concordance entre l'action des Almoravides <strong>et</strong> celledes Clunisiens, celle des Almohades <strong>et</strong> celle des Cisterciens. Tout en notantque les débuts des deux mouvements de réforme islarrüque ne coïncidentpas avec la fondation des deux grands ordres bénédictins, il note quel'arrivée des Almoravides en Espagne se fit à l'apogée de l'influence elu-(1) Cf. TVAN. l.p.• Magistrlltllre.••".•

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