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ARCHIVES BERBÈRES et BULLETIN DE L'INSTITUT DES HAUTES ...

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cmnl UNU:.\TlONSexplicables. $wçlrj.ç (piéc<strong>et</strong>te d'un sou) qui a nuance d'hypocoristique,l- G;}rli (pièce de vingt-cinq centimes) <strong>et</strong> son diminutif l- Griyyas s'appliquaientoriginellement, sans doute, à des gagne-p<strong>et</strong>it (1).Fbima (menu morceau de charbon) est, par contre, peu i'ntelligible,comme d'autres termes exprimant des substances, Za/l, par exemple,qui signifie « poix ou bitume ». Une formation à signaler ici est Sdhla :comprise dans le sens de ( purge » elle est métaphorique comme on ledevine.On ajoutera l-Kulbiya à ces types divers d'appellation : le monumentcélèbre est rappelé à Marrakech dans le surn.om d'un Musulman auxproportions puissantes.Le « laqab » l-Lit, représentant un homme' particulièrement grand <strong>et</strong>maigre, est encore à ranger dans c<strong>et</strong>te catégorie. On y reconnaît le nomde la première l<strong>et</strong>tre de l'alphab<strong>et</strong> arabe, l'aUt, qui a )a forme simpled'une hampe.Des noms de chiffres ou de nombres se r<strong>et</strong>rouvent également dansl'anthroponymie marocaine. En France, ils sont, le pll]s souvent, ceuxd'enfants abandonnés <strong>et</strong> marquent la date du jour où ils ont été trouvés.Au Maroc, où l'on ne peut songer à c<strong>et</strong>te hypothèse, ils sont d'une interprétationfort délicate. Les légendes familiales, toutefois, ne manquentpoint de les expliquer <strong>et</strong> toujours, naturellement, de la manière la plusfiatteuse (2). "Les BlÏ-salta (aux six), par exemple, racontent ainsi l'origine de leurpatronyme : un de leurs ancêtres, établi à Fès, avait six fils qui, tous,réussirent brillamment dans leurs études <strong>et</strong> parvinrent à des situationsimportantes. En considération de c<strong>et</strong>te conjoncture heureuse, il reçut lesurnom qui s'est perpétué jusqu'à nos jours. On n'ose aventurer d'hypothèsepour rendre compte de Ba-bçliili (aux onze) <strong>et</strong> de Ba-eéJlirïn (auxvingt), qui sont devenus héréditaires. Mais lI-l'bde est intelligible. Uncomplexe comme /d-/fsan l T-l'bde (la-/fsim plus' un quart) signifie quel'homme·ainsi nommé surpasse tous les autres la-/fsan, en particulierpar sa force, son eourage, son intelligenee ou sa ruse.* * *Voici encore quelques dénominations empruntées à la terminologie desphénomènes naturels. Elles sont rares <strong>et</strong> d'une interprétation fort difficile.(1) Dinar (pièce d'or) a' figuré dans l'onomastique arabe: RU VII" siècle, en particulier, un des premiersgouverneurs de l'Iifrqiya, Abu I-Muhajir. était surnommé Dinar.(2) Les Arabes d'Orient ne les ont point non plus ignorés; on rappellera, en particulier, !tams mi'a(cinq cents) surnom de Qansli, esclave aeh<strong>et</strong>l' cinq cents pièc~s d'or par le sultan Qij'U-Biiy <strong>et</strong> qui devint,il III fin du XV" siècle. souverain l'ptrnère ,Il' l'Egypte (Ht'AllT. TTislnire rie.• Amht·.•• 1. TI, p. liB).

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