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ARCHIVES BERBÈRES et BULLETIN DE L'INSTITUT DES HAUTES ...

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\I.\ISON ET VILLAGE DANS Q{lELQl1ES THIBl.1S <strong>DE</strong> L'ANTl-ATL\S 299isolés du mortier par deux planch<strong>et</strong>tes dont la tranche polie se confondavec la teinte de l'enduit.Quelle est l'origine de ce décor? On notera d'abord qu'il ne se rencontre,sous c<strong>et</strong>te forme particulière, que chez les Ammeln <strong>et</strong>-chez leurs voisinsdu Sud-Ouest, les Ida ou SemlaI. Ni les AïL Tesserirt, ni les Igounan,ni les Ighchen, ni les Amanouz ne l'emploient. Dans ces tribus, les portessont simplement « ornées de plusieurs encadrements à défoncements <strong>et</strong>couronnées d'une corniche» (1), décor qui se r<strong>et</strong>rouve également, chez lesAmmeln, dans les habitations modeste~. Ida ou Semlal <strong>et</strong> Ammeln sontles deux seules tribus de la région, nous l'avons déjà remarqué, où l'ontrouve ces carrières de schistes qui fournissent les akwfiif. Faut-il doncpenser, comme le suggère M. Terrasse (2), que les artistes locaux ont imitéles portes de certains qsours du Ghéris? En l'absence de tout document<strong>et</strong> de toute tradition sur les rapports qu'ont pu entr<strong>et</strong>enir, au cours del'histoire, ces deux régions éloignées du Maroc berbère, je préfère accorderaux maîtres-maçons de l'Anti-Atlas le bénéfice d'une originalité relative.Je'dis relative, car l'emploi de pierres dans la composition d'un décor ser<strong>et</strong>rouve dans la vallée de l'Aghbar (3), <strong>et</strong> les motifs usités ici appartienneutau type classique du décor géométrique berbère.La potte proprement dite (taggurt) n'offre rien de particulier. Elle estdépourvue d'intérêt artistique. Elle n'a qu'un battant, souvent orné declous, à la mode des villes, parfois bariolé de couleurs vives, <strong>et</strong> muni d'unmarteau (talber~<strong>et</strong>t) en fer, généralement un anneau qui frappe, sur unclou. La serrure traditionnelle fleqfel) , en bois, ainsi que la clef (tasarut),appartient au type qui a été mainte fois décrit (4). On sait que laserrure s'ouvre de l'intérieur; pour introduire la clef <strong>et</strong> passer la main,un trou est pratiqué dans le mur, à hauteur de la serrure (tunfus~, aseksei).Le battant est encadré par quatre poutres de bois : la' poutre inférieureou seuil (imriri) est en bois d'olivier, très dur, ainsi que les gonds (awerz).Les montants latéraux (igil, pl. igallen) sont faits d'un bois quelconque.On notera que la poutre supérieure se dit id<strong>et</strong>eht, vocable où l'on reconnaîtle mot arabe qui signifie .« seuil ».(1) H. TERRASSE, op. laud., p. 42.(2) Ibid., p. 42.(3) Ibid., p.19. Il ne s'aglt d'ailleurs pas d'un décor de porte mals de bandeaux qui matquent la séparationdes étage~;'• (4) . Cf. notamment E. LAousT, Mols <strong>et</strong> choses berbèrés, p. 15.

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