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ARCHIVES BERBÈRES et BULLETIN DE L'INSTITUT DES HAUTES ...

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182 COMl\n':NICATIONSque de l'arabe proprement dit, que le rapport étymologique m'a sautéaux yeux : br<strong>et</strong>ta, arbr<strong>et</strong>ta, de l'ital. arbor<strong>et</strong>to. Ce dernier terme, attestésous la forme simple: arbore, arboro, en ital., aux XIVe, xv e , XVIIe siècles (1)correspond à l'actuel alber<strong>et</strong>to, de albero. Le terme ancien était-il encoreusité au XVIIIe ou au début du XIXe sur les côtes de Barbarie?La chute normale de la voyelle de la 2 e syllabe prétonique, ° de arboreou e de albero, ne perm<strong>et</strong> aucune déduction. L'assimilation probablede la 1re syllabe à l'article arabe, ar de arbor<strong>et</strong>to ou al de alber<strong>et</strong>to, quia provoqué sa disparition dans l'emprunt arabe, n'est pas non plus concluante;étant donné la facilité avec laquelle c<strong>et</strong>te assimilation se seraitproduite, même dans le cas d'un original arbor<strong>et</strong>to, par échange de liquides.On ne peut donc pas conclure d'un emprunt br<strong>et</strong>a ou brilla à un originalarbor<strong>et</strong>to, plutôt qu'alber<strong>et</strong>to. L'accent s'est bien conservé sur la pénultième,avec les deux formes que j'ai relevées, par allongement de la voyelle.ou maintien de la gémination originale. La voyelle finale, est passée àcelle du féminin arabe. On peut noter une emphase du t, probablementinstable <strong>et</strong> individuelle.Remarquons par ailleurs que birr<strong>et</strong>a espagnol a donné en Algérie :b~rrçtd (cf. M. Cohen, Le Parler arabe..., p. 433, <strong>et</strong> les dictionnaires).Bled de Braine (2) avait aussi relevé le terme sous la graphie ;u~(mât de hune). Ainsi, <strong>et</strong> malgré le rattachement logique <strong>et</strong> linguistiquementpossible de ce terme à berr<strong>et</strong>ta, encore que la disparition de la 1re consonnegéminée demeurerait à éclaircir, il faut vraisemblablement renoncer àla tentation de· ramener br4ta aux dénominations métaphoriques empruntéesà la coiffure.Le fait que j'aie pu chercher un nom de 'coiffure à l'origine d'un termedésignant un p<strong>et</strong>it mât (en pratique, le terme s'emploie aussi bien pourla voile que pour le mât) souligne d'autre part la confusion presque constantedans toutes les langues, entre le nom de la voile <strong>et</strong> celui du mâtqui la porte, l'usage ayant en général provoqué la disparition de la dèsignationinutile, dans la plupart des cas, de : mât de..., voile de..., suivide la désignation particulière commune, en général, à l'un <strong>et</strong> à l'autre.La question de l'antériorité de la désignation de la voile par rapport aumât ou inversement est complexe; chaque cas doit être étudié; encoren'est-on pas sûr d'arriver à une certitude. A ces difficultés, s'ajoutentdes modifications encore obscures dans les techniques, qui entraînent,dans le vocabulaire, des déplacements qui ne sont pas toujours concordants,le sens primitif des termes étant perdu de vue ou négligé par l'usage.Dans l'exemple qui nous intéresse, <strong>et</strong> pour la langue arabe seulement,(1) Ibid., s. v.(2) Cours de langue arabe, Paris, 1846, p, 313.

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