12.07.2015 Views

ARCHIVES BERBÈRES et BULLETIN DE L'INSTITUT DES HAUTES ...

ARCHIVES BERBÈRES et BULLETIN DE L'INSTITUT DES HAUTES ...

ARCHIVES BERBÈRES et BULLETIN DE L'INSTITUT DES HAUTES ...

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

188 COMMUNICATIONSAucun connaisseur de l'Islam maghrébin ne s'étonnera, par contre, que,sans plus d'obligation pour elle (théologiquement parlant), elle jeûne, ous'exerce ajeûner, dès l'âge de six ou huit ans, pour faire comme les grandespersonnes. Dans les de~x cas, l'exemple de la société des adultes est, ensomme, imité.Pour ce qui concerne l'aumône, dans tout l'Islam, le devoir de payer lazakiit (1) a été coutumièrement remplacé par des dons charitahles proprementdits. La fill<strong>et</strong>te connaît c<strong>et</strong>te aumône-là <strong>et</strong> la pratique souvent (sauf,semble-t-il, à Djelfa), par exemple le vendredi (Sétif) ; « pendant le moisde ramarJ,iin, elles se croient obligees de donner une part de leur repasjournalier; elles le font toujours, mais pas toujours de honne grâce ))(Miliana). A Alger aussi, la pratique est générale: en particulier, le 27 rama·(.liin, on donne du pain, des figues, de la menue monnaie aux pauvres; auxdeux ûd-s, à l'eas{5ra, <strong>et</strong> au nouvel an (ra~ iJl-eam) (ou, comme transcrit •Mlle Tounsi Hadjeb, à Rasse el-Hamme).A peu près toutes les fill<strong>et</strong>tes ont une idée, plus ou moins exacte, dupèlerinage; on ne peut guère compter comme une faute grave (sinon dupoint de vue théologique, au moins du point de vue sociologique), que,leplus souvent, il soit fait mention de la visite au tombeau du Prophète, quel'on a le tort seulement de placer à la Mekke. Par contre, je ne sais ce quepeuvent bien être les « magnifiques animaux multicolores » qui, selonla dite Tounsi Hadjeb, existent dans c<strong>et</strong>te ville. 'Je signale à ce propos que, selon Toudji Zahira, « quand on tue un mouton,son âme va au Paradis ». Y a-t-il là un écho lointain de l'idée, r<strong>et</strong>rouvéepar moi jusqu'en Indonésie, que l'animal immolé lors de la Grande Fêtesert de monture pour aller au Paradis?IV. -QUELLES SONT LES CHOSES OBLIGATOIRESPERMISES OU DtFENDUES?C<strong>et</strong>te question, en Islam, comporte une réponse essentiellement mixte,d'ordre à la fois rituel <strong>et</strong> moral. Je note que la question connexe: « quandvous ne savez pas si une chose est permise ou défendue, à qui vous adressez-vouspour le savoir? », n'a pas suscité de réponses bien intéressantes;il s'agit du père, de la mère, « d'un parent qui a appris toutes ces choses-là »,du maître à l'école coranique, <strong>et</strong>c.a) Choses per1J1ises. - Voici quelques réponses notables : « Manger laviande rituellement abattue, même par un Juif, non pa-r un Chrétien, ce(1) A Reibell, on semble connaltre les tarifs de zakiit sur ovins <strong>et</strong> sur récoltes.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!