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ARCHIVES BERBÈRES et BULLETIN DE L'INSTITUT DES HAUTES ...

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84 j. CAlLLf:mouvement total du port s'élève en 1866 à dix-huit 'millions de francs;or, la part de l'Angl<strong>et</strong>erre est de quinze millions <strong>et</strong> celle de notre pays,seulement de deux millions. Néanmoins, de temps à autre, quelques négociantsfrançais de Marseille ou de Gibraltar viennent passer quelques jourspour visiter leurs agents indigènes. C'est le cas par exemple d'AntoineBonn<strong>et</strong> que Beaumier se plait à recevoir au consulat <strong>et</strong> pour lequel, dureste, il doit intervenir à plusieurs reprises.Le docteur Laurent Thév~nin, de la faculté de Paris, après s'être installédans le Jura, son pays natal, a ensuite exercé sa profession à bord despaquebots des Messageries impériales, puis est devenu médecin de colonisationdans la région de Constantine. Au cours d'un voyage en 1862 ilfait escale durant quelques jours à Mogador ,<strong>et</strong> trouve le climat si salubrequ'il revient s'y établir. Ses connaissances professionnelles font de lui unexcellent praticien; en outre, son zèle <strong>et</strong> sa modestie contribuent à luivaloir une estime <strong>et</strong> une considération tout à fait justifiées. Certainesfamilles juives ou musulmanes ont même pour lui une véritable vénération,A plusieurs reprises, il est appelé à Marrakech par le sultan ou les princesde la famille impériale, près desquels il m<strong>et</strong> son savoir au service de l'in­.fluence française. En 1868, Mogador, comme presque tout le Maroc, estfrappé par une grave épidémie de choléra. A c<strong>et</strong>te occasion, le docteurThévenin fait preuve d'un dévouement <strong>et</strong> d'une abnégation absolus; laville lui doit d'être moins atteinte par le fléau que les autres centres duMaroc. C'est en outre un homme fort cultivé avec lequel Beaumier passesouvent d'agréables soirées.Par contre, notre consul se plaint vivement, en 1875, des deux prêtresespagnols. Leur liberté d'allures, leur intolérance fanatique <strong>et</strong> leur mauvaisvouloir n'ont pas de bornes: ils vont jusqu'à se perm<strong>et</strong>tre de prendre àpartie, du hàut de la chaire, les personnalités de la ville. Vis-à-vis du consulatde France, ils n'ont aucun égard. Un jour que Beaumier est parrain d'unp<strong>et</strong>it Français, il laisse sur les fonts baptismaux, conformément à l'usage,une offrande pour la chapelle. La pièce de vingt francs ainsi donnée luiest r<strong>et</strong>ournée le lendemain avec une l<strong>et</strong>tre des plus incorrectes. A la suitede c<strong>et</strong>te grossièr<strong>et</strong>é, notre compatriote doit s'adresser à la mission deTanger pour que cesse enfin une aussi regr<strong>et</strong>table situation.Dans c<strong>et</strong>te p<strong>et</strong>ite société, les réunions sont rares. Cependant Beaumiercélèbre toujours la fête nationale qui, jusqu'en 1870, a lieu le 15 août.

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