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ARCHIVES BERBÈRES et BULLETIN DE L'INSTITUT DES HAUTES ...

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:364 P.FLAMANDChacun de ces modes d'étude statistique s'étant révélé lacunaire, nousavons opéré des contre-enquêtes, soit personnellement, soit en utilisantdes auxiliaires bénévoles, du type « patrouille scoute », munis de questionnairessimples <strong>et</strong> impérativ:ement objectifs. Nous avons enfin confronténos résultats avec les chiffres des publications officielles, <strong>et</strong> cherché « surplace », dans la mesure de nos moyens, l'explication des principales différencesapparues. Enfin, pour la partie la plus délicate de notre essai :relevé des migrations juives, nous avons doublé grosso-modo notre « contrôleau départ» par un contrôle à l'arrivée (évaluation du nombre desJuifs du Sud récemment installés dans chaque quartier de Casablanca).Ces précautions ne nous perm<strong>et</strong>tent pas cependant de croire à l'exactitudeabsolue des renseignements que nous publions. D'abord l'absenced'état-civil offkiel chargera encore longtemps d'incertitude toute étudede c<strong>et</strong> ordre. En second lieu, la méfiance des Israélites marocains devanttout enregistrement - des personnes comme des biens - encore quemoins accusée que celle des populations musulmanes, l'est cependantassez pour, insidieusement, gonfler ici les ~ffectifs, ailleurs pour les amoinrlrir.Tertio, les confrontations les plus systématiques même ne peuvent'renseigner <strong>et</strong> vérifier qu'à beaucoup près. En eff<strong>et</strong>, les administrateurslocaux qui ont opéré les recensements de 1936 <strong>et</strong> 1947, s'ils estiment avoir,dans le dernier cas (1947) fixé à 3 % près environ les nombres réels des, Juifs de leur ressort, n'accordent pas, de loin, le même crédit à leurs travauxde 1936 (erreur probable supérieure à 10 %. Et ils n'accordent - <strong>et</strong>nous non plus - aucun crédit à toutes estimations antérieures, fussentellessignées du P. de Foucauld ou de l'Administration générale du Protectorat(1). Ces dernières réticences expliqueront le peu de précisionsstatistiques <strong>et</strong> l'absence d'affirmations n<strong>et</strong>tes de toute la portion" de notreétude relative aux mouvements démographiques,. La recherche de précisionssur ces mouvements avait été notre premier propos; nous avons(1) Qu'on veul1Je bien ne chercher aucun esprit de dénigrement dans ces constatations. Les données<strong>et</strong>hnographiques dues au P. de Foucauld <strong>et</strong> aux enqUêtes administratives anciennes nous sont précieuses.Simplement nous estimons que sur le point très particulier: dénombrement des Juifs du Sud marocain,ces données ne peuvent être prises comme bases généralement sUres de notre travail. Et nous les utiliseronsparfois, faute d'autres données, mals avec tout le respect <strong>et</strong> la prudence qu'Il est juste de tenir en toutescience devant les travaux des pionniers.Quant aux travaux récents en la matière, seul le Dénombrement général des PopulQ.tions marocaines,publié en 1949 par le Protectorat, mérite qu'on l'utilise. Dans son tout récent travail sur L'Emigration dan&le Souss, le capitaine de LA PORTE <strong>DE</strong>S VAUX a tI'ès consciencieusement indiqué les nqmbreux facteurs d'Incertitudequi affectent'nécessairement tout essai actuel de recensement des populations indigènes duSud marocain.

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