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ARCHIVES BERBÈRES et BULLETIN DE L'INSTITUT DES HAUTES ...

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« On prend un nom romain comme on porte la toge, par vanité, par ambition,par flatterie, parce qu'on veut laisser croire qu'on est du nombredes vainqueurs, ou qu'on pense leur plaire. » (l~Mais comment se faisaient ces usurpation~ ? Ecoutons encore Baissier (2) :« Les plus audacieux se créèrent un nom de toutes pièces <strong>et</strong> l'empruntèrenttrès souvent aux plus illustres maisons de Rome; nulle part on n'a trouvé,dans les inscriptions, autant de Julii, de Corneli, d'Aemilii, de Claudii, <strong>et</strong>c.Il n'est pas possible d'imaginer que ce soie?t tou~ des descendants oudes alliés de ces nobles familles. Serait-il vraisemblable que c<strong>et</strong>te grandearistocratie qui s'est peu à peu éteinte dans le pays d'où elle sortait, eûtrefleuri si loin de Rome avec une telle richesse? A. la rigueur on peutsupposer que quelques-Ulis d'entre eux étaient des clients ou des obligésde ces illustres maisons, des gens qui en avaient reçu quelque faveur;mais comment l'adm<strong>et</strong>tre de tous? Le plus simple est encore de croirequ'ayant à se donner un nom, <strong>et</strong> libres de le choisir comme ils voulaient,ils se sont décidés pour les plus célèbres... On peut trouver qu'il y avaitquelque outrecuidance à usurper ainsi des noms si r<strong>et</strong>entissants; maisles Africains, ,en ces sortes d'affaires, ne se piquaient. pas d'être modestes.Une inscription nous apprend (3) que deux femmes du pays, la mère <strong>et</strong>la fille, qui étaient probablement d'une condition fort ordinaire (elless'appelaient Sîssoï <strong>et</strong> Sabbattraï, deux noms fort barbares), voulant fairehonneur à leur fils <strong>et</strong> p<strong>et</strong>it-fils, l'ont appelé sans façon Julius Cicero. »Combien avons-nous, parmi les amici de Sala, de Romains authentiqu~s,<strong>et</strong> combien avons-nous de Julius Cicero? Nul ne peut le savoir•.Jean MARION.(1) G. BOIssmR, op. cil., p. 335.(2) ID., op. cil., pp. 338-339.(3) C. J, L., VIII, 9114.

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