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ARCHIVES BERBÈRES et BULLETIN DE L'INSTITUT DES HAUTES ...

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AUGUSTE 8EAUMIER 89Quant aux deux autres accusations, elles sont fantaisistes <strong>et</strong> entièrementfausses.Notre consul doit ensuite apprécier le bien-fondé des réclamations deFaux <strong>et</strong> Jacqu<strong>et</strong>y <strong>et</strong> ce n'est pas chose facile. Il propose une enquête, faiteconjointement par les autorités française <strong>et</strong> marocaine. Son proj<strong>et</strong> approuvé,il délègue Gambaro, l'agent consulaire de Safi, pour y procéder avec unhaut fonctionnaire du makhzen, EI-Hajj Driss ben Driss. Mais, à Marrakech,Gambaro est fort mal reçu <strong>et</strong> ne peut remplir sa mission.Beaumier rencontre lui-même EI-Hajj Driss <strong>et</strong> ce dernier reconnaît quela responsabilité du makhzen est engagée. Tous deux envisagent un proj<strong>et</strong>, d'accord: le gouvernement chérifien versera une indemnité de vingt millefrancs aux deux Français, qui abandonneront . leur installation, mais se,verront rembourser les loyers qu'ils ont payés d'avance pour cinq ans. C<strong>et</strong>arrangement n'est pas accepté par les autorités marocaines <strong>et</strong> la solutiondéfinitive du litige n~intervient que le 26 septembre 1870. Elle est constatéepar un acte d'adoul, régulièrement dressé à Mogador, en présence de Beaumier<strong>et</strong> de deux représentants du makhzen. Faux <strong>et</strong> Jacqu<strong>et</strong>y reçoivent entout <strong>et</strong> pour tout une indemnité de quatorze mille francs <strong>et</strong> conservent lapropriété de leur moulin à huile.Le. consul est heureux d'avoir pu enfin terminer' c<strong>et</strong>te délicate. affaire.Il n'a cependant guère été soutenu par le baron d'Aquin, qui lui a mêmeadressé de très vives observations, lui reprochant notamment de « n'avoirpas'accompli son devoir dans les formes de la loi ». Il a répondu qu'il avaitagi selon sa conscience' <strong>et</strong> son honneur, mais n'en a pas moins été profon.dément blessé. C'est la seule fois, dans sa carrière, que Beaumier reçoit unblâme de ses chefs. On comprend d;autant mieux qu'il en ait été affectéque les observations à lui faites ne semblent pas justifiées.Les accidents de mer entraînent également ,maints tracas pour notreconsul qui écrit : « Il n'y a certainement pas dans le service ordinaire desconsulats, d'affaire plus laborieuse, plus pénible <strong>et</strong> plus délicate. que lesauv<strong>et</strong>age d'un navire ou d'une cargaison après naufrage. » De tels accidentsSont heureusement assez ,rares à Mogador, mais il en survient cependantdeux" coup sur coup, en 1870. Le Il février, le brick-goél<strong>et</strong>te le Fanny, duport de Cannes, rompt ses amarres par suite de la tempête <strong>et</strong> se j<strong>et</strong>te à lacôte à deux kilomètres au nord de la: ville. Le lendemain, c'est un autrebrick, le Ville-Neuve, de Saint-Malo, auquel arrive le même accident.

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