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ARCHIVES BERBÈRES et BULLETIN DE L'INSTITUT DES HAUTES ...

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CO:\IPTEs-HENnl'S <strong>DE</strong>S Si;;.\NCES :\lENSUELLES47Gleur village. le plus souvent une parente. Beaucoup de mariages se fonldans le bled. selon les usages locaux. c'est-à-dire bel liil~w. Même parmiceux qui se concluent en ville, lIne forte proportion ne passent pas devantle cadi.L'instabilité des ménages est extrême. Un peu moins de la moitié desindividus en sont ù leur premier mariage. Les hommes usent sans mesuredes facilités que la loi musulmane offre :1 la répudiation. Certains en sontà leur dixième ou même quinzième épouse. Les femmes vont en généralmoins loin- dans l'eUe voie, parce que la femme âgée ne trouve plus preneur.Les conséquences sont graves pour l'enfant, que la femme laisseen général à sa famille quand elle veut se remarier, <strong>et</strong> pour la femme ellemême,qui va trop souvent grossir la troupe des prostituées.Beaucoup de femmes cependant font face avec courage à c<strong>et</strong>te situation<strong>et</strong> Iravaillent pour élever leurs enfants. La plupart sont domestiques outravaillent dans des conserveries, usines de crin végétal, <strong>et</strong>c. Malgré l'appointque le travail de la femme apporterait au· budg<strong>et</strong> familial, beaucoupd'hommes y répugnent, par traditionalisme <strong>et</strong> par imitation de la holl1'­geoisie. par méfiance aussi.La natalitl~ est très faihle. D'un sondage qui porte sur plusieurs l'enlainesde foyers, il ressort que la moyenne des .enfants est inférieure à unpar ménage, légèrement supérieure ù un si l'on tient compte des mariagessuccessifs. Très nomhreuses sont les femmes qui n'ont jamais eu d'enfants.Selon les rm;decins, c<strong>et</strong> l'tat de choses est imputahle aux maladies Vl'nl'­riennes.La mortalité infantile en est aussi largement responsahle. Elle est duepour une part aux mêmes causes pathologiques, pour une part à l'hygiènedéfectueuse, surtout dans l'alimentation. Pour l'ensemble de la population,le taux brut de mortalité est normal, mais près de 50 % des décèsconcernent des enfants de zéro à cinq ans. La mortinatalité est égalementtrès élevée. Il y a lieu de remarquer cependant que la tuberculose estmoins répandue dans les bidonvilles que dans les médinas. Dans le 'pourcentagedes cuti-réactions positives (cuti-réactions qui ont été effectuées'avant la vaccination au B. C. G.), Ben Msik vient après tous les autresqnartiers marocains de Casablanca.En résumé, si la famille, dans ce milieu de ruraux émigrés, demeureencore saine pour d'importantes catégories de la population, elle est menacéepar des maux inquiétants, d'origine physiologique ou morale, dontles plus graves sont, à coup sùr, l'instabilité du mariage <strong>et</strong> la dénatalité.

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