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ARCHIVES BERBÈRES et BULLETIN DE L'INSTITUT DES HAUTES ...

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206 COMMUNtCATlONS1° Il est douteux qu'il existe, dans ces parlers, un phonème III biendistinct de 1II. Le cas de !fiih est p~rticulier, <strong>et</strong> d'ailleurs, à côté de W9-!fiih« par Dieu ll, on trouve la-lliih « à Dieu' II ; l'emphase <strong>et</strong> l'absence d'emphasesont donc conditionnées par la nature de la voyelle précédente, commedans la langue ancienne (1).2° L'occlusive glottale a été omise. G. S. Colin m'écrit à ce propos :« En marocain, la hamza est une consonne rare (plus ou moins), sauf dansles parlers citadins (spécialement celui de Fès) où c'est la réalisation courantedu q. Dans la majorité des cas, il s'agit de mots empruntés à la languesavante : 'ii~al « origine, bien-fonds ll, 'iila! « mille ll, dii'ïman « toujours ll,s'dl « il a interrogé (sur une question scientifique) ll. Cependant, tous lesparlers du type septentrional disent 1-'arrJ « la terre, le sol ll, qui, dans lesparlers de type méridional, devient : 1-larrJ. Un peu partout, à côté de la !« non 1ll, on a un Iii' l, qui est un « non 1II plus sec. On voit qu'il est indis- tpensable d'indure l'occlusive glottale dans la liste des phonèmes consonantiques,car elle est susceptible de s'opposer d'une façon différenciative àtoutes les consonnes <strong>et</strong> notamment à h, comme le montre la paire s'dl« Il a interrogé »- shal « il est devenu facile; il est devenu plat, uni(terrain) ll.3° Conformément aux principes qu'il a exposés dans son compte rendudes Grundzüge de N. S. Troub<strong>et</strong>zkoy, « Language ll, XVII, 1941, p. 345,<strong>et</strong> en particulier p. 348, Z. S. Harris se contente de donner une simpleliste des phonèmes consonantiques, sans essayer d'étudier leurs rapportsréciproques, ni de les organiser en système. Il est cependant difficile dene pas voir la grande place que tient la corrélation de sonorité dans ceconsonantisme: on peut former neuf paires de consonnes comprenant unesourde <strong>et</strong> une sonore : 1!-b,' t-d, t-rJ, s-z, ~-~, 8-Z, k-g, b-g, J;-e 1(2). En cequi concerne la corrélation d'emphase, Z. S. Harris a bien vu qu'une consonneemphatique dans un mot tend à emphatiser d'autres consonnes dumot <strong>et</strong> communique aux voyelles un timbre particulier, de sorte qu'unepartie du mot, voire le mot tout entier devient emphatique: l'emphasedéborde le phonème consonantique pour devenir un trait caractérisantune ou plusieurs syllabes, en somme, un trait prosodique de différenciation.Mais cela n'autorise sans doute pas à détacher l'emphase des phonèmesqu'elle affecte pour en faire en quelque 'sorte un phonème indépendant: ilsuffira de répéter le signe de l'emphase sous chacun des phonèmes atteintspar elle. On notera que pour Z. S. Harris 1q1 est l'emphàtique de 1k l,.(1) Toutefois Charles A. Ferguson m'écrlt qu'il a trouvé en marocain des paires de mots différenciésseulement par l'emphase ou la non-emphase de 1.(2) Sur le rapport de 1 <strong>et</strong> de b, voir mon Esquisse d'une Phonologie de l'Arabe classique, BSL, XLIII,1947, 94. Le rapport de ' <strong>et</strong> de h n'est ni clair ni certain.

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