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ARCHIVES BERBÈRES et BULLETIN DE L'INSTITUT DES HAUTES ...

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QUELQUES DOCUMENTS INf:DITS SUR LE MAROC (1670-1680) 107Monsegneur, estté éxécutté en esttat de forsés une de ses deux places parles grands prépar<strong>et</strong>if qu'il avoict faict, n'eust estté que le roy ,de Guinéeayant apris par Cidy Houally (1), prinse de Maroc, les cruauttez que Taffil<strong>et</strong>avoist exercer en la parsonne du roy de Maroc son frère, que après l'avoirdespouillé de ses estat, l'ayant faict prisonnier; il le tua de sa propremain (2). Ce résit toucha sy fort le roy de Guinée que d'abort il promit àse prince de prendre la querelle <strong>et</strong> de l'asistter des forsses suffizante pourle r<strong>et</strong>ablir dans les estas de feu son frère comme son légittime succesur <strong>et</strong>pour cest effaict, il luy donna quarentte mille hommes <strong>et</strong> deux chameauxchargé d'ord pour survenir aux frestz de la guerre avec promesse de lesecourir par dé forsses plus grandes, s'il en avoict besoin. Se june princeentra dans les esttast de feu son frère avecque tant de courage <strong>et</strong> d'adresseque tout le peuple de l'instant hont reéogneu pour son roy <strong>et</strong> hont pris lesarmes en sa faveur, se qui donna d'abort une telle espoventte au gens queTaffil<strong>et</strong> avoict laissé en ce royaume qu'ils prirent la fueitte, se que esttantveneu à sa congnessance au dict Taffil<strong>et</strong>, il n'a point exitté à mesmeinsttant à se m<strong>et</strong>tre en marche pour aller à leur renconttr~, en sorte concroy à presant le choc de ses deuxpuisanttes armées donné celIon toutteaparance. De ce que j'aprendray à quy le champt de bactaille aura demeuré,je ne menqueray pas, Monsegneur, d'en donner advis à Vosttre Grandur (3).(1) Sidi ou Ali ou plus exactement Sidi Ali ben Mohammed ben Ahmed ben Moussa était nn maraboutdu Tazeroualt qui avait réussi, en 1626, à étendre sa domination sur tout le Sous. Il mourut en 1659 <strong>et</strong>sonlUs Sidl Mohammed ben Ali qui lui avait succédé fut vaincu en 1670 par Moulay er-Rechid. A ce suj<strong>et</strong>,v. Sources inédites, 1" Série; France, t. III, p. 573 <strong>et</strong> n. 3 <strong>et</strong> 583 ; 2 e Série, France, t. l, p. 271 <strong>et</strong> n. 2 ;303 <strong>et</strong> n. 2 <strong>et</strong> infra, pp. 114-116.(2) Moulay Mohammed ben ech-Chérif n'aurait pas été assassiné par son frère Moulay er-Rechid, maisserait mort le le' aoiH 1664 en combattant contre lui dans la plaine des Angad, v. Sources inédites, 2 e Série,France, t. II, p. 22 <strong>et</strong> n. 1.(3) Il n'est pas facile de déceler dans ce récit confus les données historiques qui se cachent derrière desnouvelles colportées <strong>et</strong> déformées d~ bouche en bouche jusqu'à leur arrivée à Salé, d'où François ,Julien lestransmit à Marseille à son oncle Henri Prat qui les communiqua à son tour à Colbert, sans même chercherprobablement à les comprendre. En comparant cependant les faits qui y sont relatés avec différents passagesde l'His/oire des conques/es de Mou/ey Archy, écrite peu de temps après par Germain Mou<strong>et</strong>te, il sembleraitque Prat ou son neveu aient emmêlé des événements distincts qui s'étaient déroulés en des lieuxdifférents <strong>et</strong> à plusieurs mois d'Intervalle. C'est ainsi par exemple quand Prat nous parle de la révolted'un jeune princc marocain contre Moulay er-Rechld <strong>et</strong> de l'expédition entreprise par celui-ci pour laréprimer, il ferait inconsciemment allusion à la tentative d'insurrection des fils de Moulay Mohammedben ech-Chérif qui fut étouffée entre le 16 décembre 1669 <strong>et</strong> le 30 janvier 1670. D'autre part, quand il nOllSentr<strong>et</strong>ient des proj<strong>et</strong>s guerriers de Sidi Ali, il doit être l'écho des rumeurs provoquées par la campagne dusultan dans le Sous au cours de laquelle ce dernier s'empara de Taroudant <strong>et</strong> d'Iligh les 23 juin <strong>et</strong> 19 juill<strong>et</strong>1670,A ce propos, les renseignements que nous apporte la l<strong>et</strong>tre d'Henri Prat sur les rapports de Sidi Ali <strong>et</strong>du • roy de Guinée. méritent d'autant plus d'être signalés qu'on n'en trouve aucune mention chez leshistoriens arabes ou dans d'autres textes contemporains, à l'exception de l'His/oire des conques/es de Mou/eyArchy. D'après MOUETTE, le marabout du Sous, assiégé dans Iligh <strong>et</strong> abandonné par ses partisans se seraitenfui au Soudan pour y chercher refuge auprès du souverain de ce pays <strong>et</strong> Moulay er-Rechid l'y aurait

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