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ARCHIVES BERBÈRES et BULLETIN DE L'INSTITUT DES HAUTES ...

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SOBRIQUETS MAHOCAINS (1)L'état civil marocain vient d'être institué. Le dahir du 8 mars 1950,en eff<strong>et</strong>, complété par l'arrêté viziriel du 3 avril, fait obligation aux suj<strong>et</strong>sde Sa Majesté chérifienne de choisir <strong>et</strong> de déclarer un nom de famille (2).Les appellations adoptées devront être soumises « pour confirmationà une commission locale comprenant le pacha ou le. caïd, ou leurs représentants,un représentant de la juridiction compétente pour connaîtredu statut personnel de l'intéressé, le naquib des chorfas, s'JI y a lieu, leCommissaire du Gouvernement chérifien ou son représentant <strong>et</strong> quatrenotables )J.Réforme importante. Le patronyme, au Maroc, n'est, on le sait, qu'exceptionnel<strong>et</strong> flottant. Les dénominations normales sont personnelles<strong>et</strong> ne se transm<strong>et</strong>tent pas héréditairement. Comme, par ailleurs, leurnombre est limité, les désignations semblables sont multiples: il en résultede fréquentes <strong>et</strong> faciles confusions sur l'identité des personnes.Divers moyens ont été mis en œuvre pour obvier à c<strong>et</strong> inconvénient.Le plus habituel, que la France èt d'autres nations ont également connuà une époque ancienne de leur histoire (3), est l'indication de la filiation.En pays arabophone, elle se marque par le mot b;m (fils de) ou b,mt (fillede) qui ne figure, au demeurant, que dans les actes, les documents administratifsou autres. Dans la pratique, les Mar ocains, comme tous les.peuples, ont eu surtout recours aux .surnoms : <strong>et</strong>hniques, substantifsindiquant la profession ou l'état, sobriqu<strong>et</strong>s divers. .Les formations qui constituent c<strong>et</strong>te dernière catégorie apparatssentsingulièrement intéressantes, tant au point de vue de la langue que de lapsychologie populaire, sur laquelle elles proj<strong>et</strong>tent comme une Clarté(1) J'exprime ma gratitude à M. L. Brunot, qui a bien voulu revoir ce travail, y apporter maintescorrections <strong>et</strong> l'enrichir d'observations précieuses. A MM. G.-S. Colin <strong>et</strong> L. Di Giacomo, je dois égalementnombre de remarques, dont j'ai tenu grand compte : je les en remercie très vivement.(2) A vrai dire, seuls, jusqu'à présent, sont 'assuj<strong>et</strong>tis à c<strong>et</strong>te formalité, les individus bénéficiant d'allocationsfamUlaJes (art. 1 de l'arrêté vizlrlel). Cependant, l'art. '7 du dahir perm<strong>et</strong> à tous les Marocains dedemander leur inscription à l'état civil créé pour eux.(3) Sur ce point, voir en particulier A. DAUZAT, Traité d'anthroponymie française, Les Noms de famillede Fronce, p. fi2 sq.

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