12.07.2015 Views

ARCHIVES BERBÈRES et BULLETIN DE L'INSTITUT DES HAUTES ...

ARCHIVES BERBÈRES et BULLETIN DE L'INSTITUT DES HAUTES ...

ARCHIVES BERBÈRES et BULLETIN DE L'INSTITUT DES HAUTES ...

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

AUGUSTE HEAUMIER 63d'un agent français. Celui-ci le remercie <strong>et</strong> l'assure de son vif désir d'entr<strong>et</strong>enirles meilleures relations avec tous les Rbatis ; il souligne que la présencede sa famille est la preuve de la confiance en la paix <strong>et</strong> la bonne amitiéqu'il espère trouver dans sa nouvelle résidence.·Puis on se' rem<strong>et</strong> en marche. Le consul <strong>et</strong> le caïd voyagent côte à côte<strong>et</strong> devisent cordialement, tandis que les cavaliers se livrent au jeu dela poudre. A l'entrée de la ville, tous les hauts fonctionnaires du port<strong>et</strong> de la douane attendent le représentant de la France; ils échangentavec lui quelques compliments <strong>et</strong> l'accompagnent jusqu'à sa demeure,où il arrive à huit heures du soir, à la lueur des lanternes.Le lendemain matin, de bonne heure, le capitaine du port vient saluernotre compatriote <strong>et</strong> lui apporte, de la'part du gouverneur, trois énormescharges de volailles, de légumes, de fruits <strong>et</strong> de pain, en premier gagede bonne hospitalité. Puis, J'après-midi, vers deux heures, Beaumier serend en visite officielle chez le caïd, escorté par les soldats du consulat.Es-Souissi vient au-devant de lui, entre deux rangées de cavaliers, <strong>et</strong> leprend par la main pour le faire entrer dans sa maison où sont réuniestoutes les personnalités de la ville. La visite, empreinte de la plus grandecordialité, se prolonge plus de deux heures, après quoi le gouverneuroffre à son hôte « un splendide festin arabe ». Enfin, au moment où notrereprésentant se r<strong>et</strong>ire pour r<strong>et</strong>-ourner chez lui, les forts de Rabat tirenten s~n h.onneur une salve de onze coups de canon, que répètent un momentaprès les batteries de Salé.Beaumier va demeurer à Rabat jusqu'en 1865, sauf une interruptionde deux ans, de 1858 à 1860. En eff<strong>et</strong>, venu comme gérant de l'agenceconsulaire <strong>et</strong> promu agent vice-consul le 24 octobre 1855, il est le 23 août1858 nommé premier drogman du consulat général de Tunis, dont l<strong>et</strong>itulaire est Léon Roches, qu'il a connu à Tanger au début de sa carrière.Puis il est pour la seconde fois envoyé à'Rabat, le 12 août 1860, toujoursen qualité de vice-consul. .Par ailleurs, de 1854 à 1865, il' ne prend quedeux congés en France, ava~t son départ pour Tunis <strong>et</strong> à son r<strong>et</strong>our de, c<strong>et</strong>te ville. 9Son premier souci est de s'installer confortablement. Au XVIIIe siècle,.notre représentant Louis de Chénier avait fait d'importantes réparationsà la maison consulaire de France à Rabat ; mai~ c<strong>et</strong> immeuble, abandonné,lors du départ à Tanger de notre consul général Du Hocher, en 1795,

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!