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ARCHIVES BERBÈRES et BULLETIN DE L'INSTITUT DES HAUTES ...

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311' A. ADA~'•taires. La poterie vernissée est inconnue. Les obj<strong>et</strong>s en cuivre viennent deTaroudant ou des Inda ou ZaI. Menuisiers <strong>et</strong> forgerons ne s'élèvent pas àla qualité d'ébénistes <strong>et</strong> de ferronniers. Les bijoutiers sont tous juifs <strong>et</strong>ne font guère que des réparations. Quand ils fabriquent un bijou neuf, ilscopient les produits des ateliers d'Urane, de Tiznit ou de Goulimine. Leseul produit que l'artisanat local puisse offrir au touriste est un panierorné de peau de vache, que les femmes portent sur leur dos quand ellesvont au souq ou ramasser de l'herbe dans les champs. Il fait à ce pointpartie de la silhou<strong>et</strong>te féminine que nous le réservons pour l'étude ducostume.Le lit n'existe pas. Le mot ljras, qui est arabe, désigne un matelas d'importationcitadine. Autrefois, on s'étendait sur une banqu<strong>et</strong>te (lisi). d<strong>et</strong>erre battue, élevée de quelques centimètres au-dessus du sol, recouverted'une p<strong>et</strong>ite natte (tagertilt) <strong>et</strong> d'un~ ou plusieurs couvertures'(atellis).Chez les pauvres la couverture est remplacée par quelques vieux chiffons.Ces couvertures étaient jadis tissées à la maison, par les femmes, commeles vêtements. On trouve encore parfois dans un coin les montants vermoulusd'un métier à tisser (ase!!a), un peigne en fer (tazekka). Il y a longtempsqu'ils sont délaissés <strong>et</strong> que les gens de nos tribus achètent vêtements<strong>et</strong> couvertures sur le souq, à des' marchands de Marrakech ou deTiznit, quand ils ne les rapportent pas eux-mêmes de Casablanca.Si le sommeil se contente d'un appareil aussi simple, la nourrituredemande au moins quelques ustensiles.Le moulin est en général installé dans l'aggemmi, sur une banqu<strong>et</strong>te,quelquefois dans le la~twan. Il y a deux sortes de moulins, de dimensionsdifférentes. Le mot azerg est réservé au moulin à huile d'argan(l). C'estun p<strong>et</strong>it moulin à bras, comparable à celui qu'a décrit M. E. Laoust dans1\1ots <strong>et</strong> Choses berbères(2). Les deux meules sont en pierre. La meule volantea une forme tronconique el se meut au moyen d'une manivelle en bois(aswkti) simple poignée plantée dans la pierre, qu'elle entraîne directement.Le moulin à grain(3) se nomme taq.ubant. Il est plus grand. La meule(1) On suit que "urganier fournit une baie, assez semblable à une olive. L'hulle est extraite non dela pulpe mais de l'amande contenue dans le noyau. On conserve les amandes à la maison <strong>et</strong> on les presseau fur <strong>et</strong> à mesure des besoins. Le rendement en huile est évidemment très faible.(2) P. 44. Il s'agit d'un moulin à grain.(3) On ne consomme guère que de l'orge. Le blé, qui ne vient qu'en terre Irriguée, est rare. Les gensdu pays préfèrent d'ailleurs l'orge. En 1945, année de séeheresse, quand les autorités distribuèrent du blé,beaucoup de gens lc revendirent pour ach<strong>et</strong>er de l'orge au marché no~r.

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