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ARCHIVES BERBÈRES et BULLETIN DE L'INSTITUT DES HAUTES ...

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440 C()~IMlJNICATIl)NSLe rythme même de la phrase confirme c<strong>et</strong>te opposition. Il y a tiansle premier cas deux pauses, l'une après âne, l'autre après frappe. une seulepaus,e dans le second cas, après frappe -- encore est-elle facultative. C'estce que traduit, dans l'écriture, la virgule placée devant la relativeautonome.Mais c<strong>et</strong>te opposition ne coïncide pas avec celle du défini à l'indéfini ( 1 ).Voici deux exemples euface des précédents: 1 0 autre description: « l'ânier,qui s'impatiente, devient brutal; l'âne," que l'on .frappe, n'avance pas »,c'est-à-dire : « voici l'âne en question; on le frappe; <strong>et</strong> (ou : cependant,ou : par suite) il n'avance pas» ; 2 0 conseil, vérité d'expérience: «un âneque-l'on-frappen'avance pas ». Chacun des deux types de relative peutdonc apparaître avec un' antécédent défini' ou avec un antécédent indéfini.En vérité, la notion même de « défini » prête à confusion : s'agit-ilde sémantique'! le s'oppose à lin; de fonction? il faut les rapprocher.C'est la modalité de « l'actualisation ) qui compte ici (2).A des degrés divers, le "grec, le latin, l'anglais (relatif non exprimé/relatifexprimé), <strong>et</strong>c. distinguent ces deux types de propositions. Pareilledistinction n'apparaît pas en berbère dans les subordonnées ql1'un indiceformel (pronom, forme participiale, ordre des mots) perm<strong>et</strong> de classercomme relatives. Par contre, si l'on compare les faits berbères aux faitsfrançais, on s'aperçoit que le berbère ne possède que des relatives déterminatives.Comme en français, l'antécédent peut être défini (formellementou non) ou indéfini: ameJ.utar elli-[i]sekkusen (3), « l'élève qui était assis )1(antécédent : amebq,ar), <strong>et</strong> : ayllig d-yuska usuqqi-y-iinn elli igiin limiim (4),« lorsqu'arriva ce nègre qui était imam» (antécédent formellement définipar le démonstratif iinn), <strong>et</strong> enfin: a-ineel ~ebbi yan ittnakarn la~el-ennes (5),litt. « que Dieu maudisse un qui renie son origine» (antécédent yan, icipronom indéfini; seule la forme participiale caractérise la « relative» :on pense à certains emplois du participe en grec ancien).Mais là où le français recourt normalement à une relative autonome,le berbère se contente d'aligner les éléments successifs : ikka-tt-in yiinurgiiz, ism-iis Ibya, ittal yiit-tluniist (6), litt. « il y avait un homme, (était)à lui le nom 1bya, il avait une vache », là où nous dirions : l( dont le nométait Ibya <strong>et</strong> qui avait une vache. » Il serait intéressant de recherchersi le suj<strong>et</strong> parlant a bien ici le sentiment de propositions successives <strong>et</strong> de(1) M. VENDRYÈS, art. cil., dans. B. S. L. P. ", t. XLIV, p. 32) semble suggérer c<strong>et</strong>te coïncidence. Maisses observations, ayant un autre obj<strong>et</strong>, ne s'étendent pas à tous les types de relatives.(2) N'y aurait-il pas intérêt à introduire c<strong>et</strong>te notion dans.l'étude des relatives en sémitique? La • détermInation• grammaticale ne fournit pas dh critère vnlable pour tous les cas (,t ll.'s grllmmnlrl.'s trllhlssentquelque embarras.•(3) A. Roux, Tachelllit, texte X, p. 1\).(4) .ID., ibid., texte XII, p. 20.(5) ID., ibid., texte LXVII, p. 54.(6) ID., ibid., texte XVI, p. 22...

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