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ARCHIVES BERBÈRES et BULLETIN DE L'INSTITUT DES HAUTES ...

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~J.\ISON ET VILLAC',E DANS QUELQUES TRIBUS <strong>DE</strong> L'ANTI-ATLAS 847indiscr<strong>et</strong>s. Cours <strong>et</strong> jardins s'entourent de murs en pisé. On surélève ceuxqui existaient déjà, de façon à arrêter les regards non seulement des piétons,mais même des cavaliers. C<strong>et</strong>te vague de puritanisme n'a pas d'autreorigine, elle non plus, que le désir d'imiter la bourgeois1e des villes.Les dépendances s'eririchissentparfois d'un local nouveau : le garage.Il arrive qu'il soit installé dans l'ancien asariig, le rez-de~chaussée autrefoisréservé au bétail. Le plus souvent, c'est une construction à part;dont la situation est imposée par la topographie. Inutile d'ajouter que celuxe n'est permis qu'aux habitants de~ villages. que dessert la piste. C'estmême un très grand luxe dans le cas de ce riche commerçant des Ammelnqui a construit à ses frais un ra,ccord de plusieurs centaines de mètresentre la piste <strong>et</strong> le village, pour pouvoir descendre de voiture devant saporte.Quant à la disposition intérieure de la maison, elle est l'obj<strong>et</strong> d'unconflit entre la tradition <strong>et</strong> le modernisme. Ce conflit traduit d'ailleursla- brisure qui s'opère dans ces familles d'émigrants temporaires où l'hommeest à demi-citadinisé. s'est frotté à la b9urgeoisie musulmane <strong>et</strong> mêmeaux Européens, tandis que la femme, qui n'est jamais sortie de son village<strong>et</strong>. ne parle que le berbère, est restée une paysanne assez primitive, trèsfortement encadrée par les vieilles .structures sociales.L'évolution touche la tame~riyt, domaine des hommes, <strong>et</strong> hésite devantle reste de la maison, domaine des femmes. L'homme voudrait élargirle patio, de façon qu'il cesse d'être une cheminée pour' devenir une véritablecour intérieure. C<strong>et</strong>te. maison largement ouverte, où l'étrangerpénètrerait, effarouche. la femme. Sans doute l'homme ne tient-il pas,lui non plus, à étendre l'évolution en dehors du cercle de ses activitéspersonnelles.Le résultat est un compromis: la faddwarit. Puisqu'il 'n'est pas possiblede moderniser les pièces de réception sans toucher au reste de la maison,on les transporte au dehors. La taddwarit se trouve donc au rez-de-chaussée,tandis que la tame~riyt est à l'étage. Elle ne prend d'ailleurs pas la placede l'asariig, trop 9bscur, elle est construite en général en dehors du corpsde logis principal, attenante ou non. Elle donne souvent sur une courou sur un jardin. Elle n'a plus, comme la tame~riyt, la forme d'un rectangleallongé; elle est carrée <strong>et</strong> pourvue de piliers. C'est parfois unevéritable maison sans éta~e, comprenant un large patio. entouré d'une

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