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ARCHIVES BERBÈRES et BULLETIN DE L'INSTITUT DES HAUTES ...

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98 PHILIPPE <strong>DE</strong> COSSf: BRISSACpouvoir combler aujourd'hui c<strong>et</strong>te lacune en les publiant dans la revue« Hespéris ».Grâce à l'étude de H. de Castries sur les Agents <strong>et</strong> voyageurs français auMaroc de 1530 à 1660 (1) nous connaissions déjà les principaux élémentsde la biographie d'Henri Prat, fils du négociant marseillais André Prat,qui avait reçu en 1629 « la provision du consulat pour la nation françoise aupais de Toutoan <strong>et</strong> ville de Salé», <strong>et</strong> à qui il succéda en 1648. Exception faited'un séjour de cinq ans à Salé de 1643 à 1648, pendant lequel il participaà la conclusion d'un accord avec les gouverneurs de la ville « pour l'établissementdu négoce de France »(2), Henri Prat ne résida pas au Maroc.Considérant surtout l'office qu'il avait reçu comme un capital dont ilrecueillait les revenus, il délégua pendant trente ans ses fonctions à desvice-consuls qui percevaient à son profit les droits de consulat. Recrutésparmi ses parents ou ses agents commerciaux, ses représentants à Saléfurent successivement : Pierre Citrani (1650-1653), Antoine Julien­Parasol (1653-1661 ?), François Julien-Parasol (1669-1672), AntoineReymond (1672-1679), Pierre Gautier (1679-1680) <strong>et</strong> à Tétouan, Cheillanpère <strong>et</strong> fils (1651-1666), Siméon (1667-1668?) <strong>et</strong> un nommé Bertin (1670-?)dont deux des documents publiés ci-après nous ont révélé l'existence <strong>et</strong>l'emploi.C<strong>et</strong> absentéisme suscita les critiques des Français trafiquant au Marocqui reprochèrent à Prat de ne faire « aucune résidence sur les lieux <strong>et</strong> de neles servir en rien de son ministère» (3). En 1681, on lui r<strong>et</strong>ira d'ailleurs ledroit d'exercer sa charge par délégation <strong>et</strong> l'année suivante ses deux successeursà Salé <strong>et</strong> à Tétouan furent directement désignés par la Couronne.La nomination de Colbert en 1669 au secrétariat de la Marine dont dépendaientles consulats, réveilla toutefois l'activité épistolaire de ce trop lointainagent. Dans toutes les l<strong>et</strong>tres qu'il lui adressa, ce grand ministre,toujours préoccupé du développement de notre commerce extérieur, nemanqua jamais de lui manifester son désir d'être « averti de tout ce quy sepasse de considérable» (4) au Maroc. La découverte qui vient d'être faite(1) V. Sources inédites de l'histoire du Maroc, l'" Série, France, t. III, Introduction, p.I-CIII. On trouvera,aux pp. XCIII-XCIV <strong>et</strong> XCVI-CIl des notices sur André Prat, Henri Prat, Pierre Cltranl <strong>et</strong> Antoine Julien­Parasol.(2) A ce suj<strong>et</strong>, v. aussi Sources inédites, 2" Série, France, t. J, p. 270 <strong>et</strong> n.2.(3) Sources inédites, 2," Série, France, t. l, p. 420.(4) Sources inédites, 2" Série, France, t. l, p. 430.

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