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ARCHIVES BERBÈRES et BULLETIN DE L'INSTITUT DES HAUTES ...

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REFLEXIONS SÛR LA PHONOLOGIE<strong>DE</strong> L'ARABE MAROCAINIl a paru en 1942 dans le « Journal of the American Oriental Soci<strong>et</strong>y »(t. LXII, nO 4, pp. 309-318), un important article de Zellig S. Harris,intitulé The Phonemesol Maroeean Arabie. C<strong>et</strong> article, que je n'avais pas vupendant la guerre, m'a été signalé par mon collègue <strong>et</strong> ami Georges S.Colin, professeur d'arabe maghrébin à l'Ecole des Langues Orientales deParis. Il ne m'a guère paru satisfaisant <strong>et</strong> je ne crois pas que la descriptionqu'il donne, notamment du vocalisme marocain, soit conforme à la réalité.Je vais exposer ici comment je conçois les faits. Georges S. Colin m'a aidéde ses conseils <strong>et</strong> de sa connaissance approfondie des parlers en question;il a bien voulu lire c<strong>et</strong> article en manuscrit.Le 'parler étudié est celui de Casablanca; ce choix est déjà, par luimême,discutable: Casablanca est une ville de peuplement relativementrécent (xvIIIe, XIXe <strong>et</strong> surtout Xxe siècles) <strong>et</strong> d'origines hétérogènes, peuindiquée comme point de départ d'une enquête. Si Z. S. Harris voulaitétudier un parler de citadins musulmans, il aurait mieux fait de choisirune ville dont le parler ait déjà été étudié scientifiquement, de façon. àpouvoir recouper son enquête avec le travail déjà fait (1) ..Il a utilisé deux informateurs : une femme originaire de la ville mêmede Casablanca, <strong>et</strong> son mari originaire de Berrechid, à 42 km. de la ville;en cas de divergence entre les deux informateurs, ce sont les formesemployées par la femme qui ont été préférées.On ne peut pas dire que c<strong>et</strong>te enquête ait été réussie. Elle contienttrop d'erreurs de faits. 'G. S. Colin, après une première lecture, en a relevé<strong>et</strong> m'en a communiqué une trentaine. J'en ai bien relevé, de mon côté,(1) Rien que pour les parlers de citadins musulmans, il aurait pu utiliser W. MARÇAIS, Textes arabesde Tangel', Paris, 1911; L. BRUNOT, Tex/es arabes de Rabat, Paris, 1931, ces deux recueils en transcriptionphonétique minutieuse; G. S. COLIN, Chrestomathie marocaine, Paris, 1939, recueil fondé sur « le dialectemoyen parlé <strong>et</strong> compris dans les grandes villes du Nord: Rabat, Salé, Meknès <strong>et</strong> Fès « <strong>et</strong> qui utilise un<strong>et</strong>ranscription des voyelles notablement simplifiée, déjà phonologique. Si Z. S. Harris connait ces ouvrages,il ne semble pas les avoir utlllsés : il a travaillé comme s'il était le premier à s'occuper de ce dialecte.En ce qui concerne le choix de la ville, Charles A. Ferguson, qui a aidé Z. S. Harris dans son travail,m'écrit: « I.e choix de Casablanca était dicté par la néces;ité. Nous voulions étudier l'arabe du Maroc <strong>et</strong>apprendre à le parler aux soldats amér calns. Nous n'avions pas beaucoup de temps. Tous les informateursque nous pouvions dénicher à New-York parlaient berbère aussi. La seule exception était c<strong>et</strong>te famille deCllsablanca. «HESPERIS. _ T. XXXVII. _ I/, - 10;;0. Ir.

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