Vie de Sénèque - College of Stoic Philosophers

270 LE MINISTÈRE DE SÉNÈQ1 F
outre d'une manière nouvelle la procédure appliquée
aux litiges entre particuliers e1 publicains 1 . La plu-
part de ces mesures tombèrent assez rapidement en
désuétude. La forme même de ledit les exposait à
n'avoir qu'une durée éphémère. Mais elle avait l'avan-
tage d'affirmer plus hautement qu'un sénatus-con-
sulte la sollicitude du gouvernement impérial à L'égard
de ses sujets. Sur le moment ce fui un sentiment
universel de joie et de soulagement ;
et Tacite, déchi-
rant les instructions de Néron tout à fait conformes
à la justice, admodum œqua, regrette que, dans leur
ensemble, elles ne soient plus en vigueur de son
temps-.
Le désir de protéger les intérêts des particuliers
et de leur garantir l'exercice de leurs droits fut sans
contredit, avec celui de ne pas gaspiller les deniers
de l'Etat, le souci dominant de l'administration finan-
cière de Sénèque. Nous avons .lit que l'Empire à ses
débuts s'était ingénié à créer, sous forme de contri-
butions indirectes, des impôts qui portassent aussi
bien sur les « citoyens romains » que sur les non-
citoyens. C'est ainsi qu'Auguste avait établi sur les
achats d'esclaves une taxe de 4 p. 100 [quinta ei vit esima
venalium mancipiorum . Comme toutes les taxes
analogues, elle était mal supportée par les citoyens
de Home et d'Italie : non qu'ils se refusassent à sub-
venir pour leur part aux dépenses nationales, mais
parce que le fait d'être soumis à la condition corn-
frais de perception, de boréaux, de transport, à litre de garantie
contre le change, etc. Cf. Cicéron, in I «t., III. 78. 180.
1
Voir p. 276.
'Tacite, Ann.. XIII, il in 58 tl spéc que l'abolition d - taxes
illégales a seule subsi