Vie de Sénèque - College of Stoic Philosophers

420 LA RETRAITE DE SÉNÈQ1 I.
napolitaine et les curieux des villes environnantes.
Il donna, semble-l-il. une série de représentations,
dont il fut extrêmement satisfait 1
.
Si Sénbque fut du
voyage, il se détacha bientôt de la cour pour circuler
de son côté. En tout cas, nous le trouvons à la même
époque en Gampanie, où il passe de nouveau quel-
ques mois 2
. Il recommence ses pérégrinations de
l'année précédente, accompagné de Ca^sonius Maximus,
le plus cher de ses amis depuis qu'il avait
perdu Serenus\ Sa santé se ressent heureusement de
celle vie doucement mouvementée, sous un ciel clé-
ment. Il revoit Pompéi, va et vienl le long de la côte,
suil à Naples les leçons du philosophe Metronax,
assiste à l'on //oies à l'arrivée delà flotte d'Alexandrie,
qui met sur tout ce rivage une animation pleine de
'
gaieté et lui apporte son courrier d'Egypte : il visite
à Lileine la villa de Scipion l'Africain, s'intéresse à
tout, raisonne sur tout, rit de n'avoir pas toujours sea
aises, de coucher sur la dure, de manger la nourri-
ture des paysans, et confesse pourtant qu'il ne peul
s'empêcher de rougir de son rustique équipage quand
il croise le train fastueux de quelque riche voyageur.
Les jours de repos, quand nul ne le dérange, son temps
se partage entre le lit car il est obligé de rester beau-
coup étendu) et la lecture A peine j>rend-il quelques
1
le
si ce n'esl qu'une secousse de tremblement de terre
théâtre. — Tacite, -i>