Vie de Sénèque - College of Stoic Philosophers

334 LE MINISTÈRE DE SÉNÈQl E
que possible tenus sur la défensive ; n'attaquant que
par nécessité, ils avaient évité, même alors, les
équipées téméraires. En Bretagne, l'œuvre de con-
quête et de pacification qu'on poursuivait était extrêmement
périlleuse; des revers étaient inévitables,
attendus par les gens de sens. Ceux qu'on essuya
dépassèrent toutes les prévisions. Mais, si l'alarme
fut vive, elle fut de courte durée : les fautes commise
furent aussi vite et aussi bien réparées que les cir-
constances le permirent.
Xéron, suivant l'usage, essaya d'utiliser les vété-
rans de ses armées pour la formation de colonies
nouvelles. Il songeait moins d'ailleurs à les récom-
penser en leur distribuant des terres 1
qu'à remédier
à l'appauvrissement de la population libre en Italie.
C'est ainsi qu'en l'an i>7 il avait renforcé à l'aide de
vétérans la population de Capoue et celle de Nuceria *.
En GO, il désigna pour aller peupler Antium, sa ville
natale, et Tarente, vide d'habitants, un certain nom-
bre d'anciens soldats tirés de différents corps :
le>
uns avaient servi à Home dans les cohortes prétorien-
nes, les autres au loin dans les légions. Les prétoriens,
Italiens d'origine, se fixèrent sans peine à Antium.
et de riches centurions primipilaires vinrent euxmêmes
y résider 3 . Il n'en l'ut pas de même des
cten Asie pour compléter les Légions (Ann., XVI, 13) aienl eu pour
but d'assurer a dBlianus les forces dont il avait besoin pour ses
expéditions transdanubiennes Ce serait une preuve de plus que
les campagnes d'iGlianus sont sensiblement postérieures au gouvernement
de Sénèque. — Jusqu'en 61, la Mésio, gouvernée par T.
Flavius Sabinus (cf. Tacite, Hist., III, '>). paratl avoir été paisible.
' Auguste
Lui-même avait renoncé a ce mode de récompense. Cf.
Dion, LV, -13.
' Tacite, Ann., XIII. :;i
mi. tone, Sero, '*.