Vie de Sénèque - College of Stoic Philosophers

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son de sa conduite point par point, foudroie le traître
de son indignation, d'un tel Ion et d'un tel visage que
l'accusation tombait, si le délateur, bien informé,
n'eût soudain nommé Nalalis. On mande Natalis, on
L'interroge à part. Ses réponses ne s'accordent pas
avec celles de Scaevinus... Tons deux sont immédia-
tement chargés de fers et menacés de la torture 1 .
L'aspect des appareils lit chanceler leur courage.
Natalis faiblit le premier. Il tenait tous les fils de la
conspiration, avait à sa merci la vie de tous ses com-
plices. Il désigna d'abord l'ison. Le second nom qui
sortit de sa bouche fui celui deSénpque. Nalalis était
bon courtisan : il savait qu'accuser Sénèque. que ce
lui a raison ou à tort, c'était liât ter la haine du prince
ri prévenir ses secrets désirs. Sa lâcheté gagna Sca>
vinus. dont le cœur fléchit tout à coup : il livra de-
noms tant qu'on voulut. Lucain et Sénécion s'obsti-
uèrenl Longtemps à nier, ainsi que le sénateur «Juin
tianus
: ils finirent par dénoncer l'un sa mère, les
autres leurs meilleurs amis. Comme si l'impunité
qu'on leur avait promise n'élail pas le plu- grossier
des pièges!... Rien ne peindrai! la stupéfaction de
Néron, son épouvante, ses transes, en voyant la liste
des coupables s'enfler ei s'allonger sans lin. Encore
ignorait-il que l'armée eût trempé dans la conjura-
tion.
Il se mit en étal de défense. Rome entière lui
occupée militairement. De véritables battues eurent
lieu non seulemenl dans la ville, mai- dans toute
la région environnante. On fouilla les campagnes,
racite lnn.,XV,54-56 — Le récit de Plutarqne (D"ej \
: . qui