Vie de Sénèque - College of Stoic Philosophers

284 LE MINISTÈRE DE SÉNÈQl E
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aucun amoindrissement sensible : ils lurent au con-
traire étendus, ainsi que nous l'avons vu. aux procès
où était engagé Vserarium*.
Les magistrats ne furent pas moins Libres dans
l'exercice de leurs attributions judiciaires. Mais ils
furent surveillés avec soin par le Sénat, qui, d'ail-
leurs, les choisissait à sa guise 3 . Certains abus aux-
quels les tribuns de la plèbe se livraient trop volon-
tiers furent réprimés avec une vigueur notable.
Depuis qu'il avait pris place dans le cursus honorum,
le tribunal n'était plus guère qu'une fonction admi-
nistrative. C'était un bien plutôt qu'un mal :
car.
sans méconnaître les services rendus par elle à
l'époque héroïque des grandes revendications popu-
laires, il faut avouer que cette institution anti-égali-
taire était plus apte à entretenir dans l'Etat le dé-ordre
el la révolte qu'à développer la paix publique. Dr,
tout assagis qu'ils fussent depuis que l'Empire leur
avail fait prendre rang parmi les magistrats réguliers
el que l'empereur s'était l'ail attribuer une puissance
analogue et supérieure à la leur, les tribuns n'en
saisissaient pas moins avec empressement les occa-
sions d'exercer ceux de leurs anciens droits qu'aucun
acte légal n'avait encore abolis. Par exemple, ils
faisaient usage de leur droit d'intercession contre les
décisions des consuls ei des prêteur-, leurs supérieurs
' Les procès entre contribuables et publicains Eurent soustraits
par l'édil de 58 a La compétence des jurys. Biais on a vu ("p. 277]
qu'il m' s'agissait là que d'une disposition transitoire,
i ssttée par
les circonstances el prise dans L'intérêt même des particuliers.
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Le prince n'intervenait, cl d'une manière toute bienveillante i|ue
~i les brigues devenaient par trop vives el entraînaient du dét
(Tacite, Ann . XIV. 28) L'ardeur Inaccoutumée de ces brigues peut
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