Vie de Sénèque - College of Stoic Philosophers

- LA PREMIÈRE CARRIÈRE DE SÉNÈQl I
nécessité opter entre les trois régimes: les Stoïciens
n'hésitaient pas à proclamer la supériorité de la mo-
narchie, à condition que le monarque lui juste '
et
respectât dans ses sujets les droits imprescriptibles
de l'individu. Ils tiraient surtout argument de ce
qu'en toute chose la meilleure voie à suivre est celle
de la nature ; or la nature, d'après eux, porte les animaux
et les hommes primitifs à se ranger derrière
un chef J
.
Nourri de pareilles théories, comment Sénèque ne
les eùt-il pas appliquées à Home ? Les circonstances
même l'y poussaient. Il en vint à considérer comme
une certitude évidente que Rome devait pour son
plus grand bien obéir à un maître, que la chute de
L'Empire marquerai! la ruine définitive de la puis-
sance romaine 8
, à réprouver, au nom de la philoso-
phie même, le meurtre de Jules César'. L'anarchie
au milieu de laquelle avait fini la République confir-
mait L'excellence de cette thèse. Quand on songe que
>nii père avail probablement été Pompéien 8
, on me-
sure L'abîme qui Les sépare.
Il semble que mu- ce problème du meilleur gouver-
nement il y ait eu accord dans la secte 6 . Si les plu?
blique :
ce jugement, dicté par un enthousiasme naïf, oe peul être
accepté sans de sérieuses réserves. Voir aussi le rhéteur Aristide,
'Vi-jTf ; 'Eyxcôfxtov [éd. Jebb, t I. t p. 222
' Sénèque,
D$ Benef., II. w. 2.
Sénèqui De Clem., l.xix; Epist., XC. 4-5. —Cf. Polybe, VI , îi ;
Marc- iurèle, Et; htoxov, XI, 18.
' Idem Imir min finis dominandi crit, qui parendi fuerit. De Clem.,
I. iv, 2. Cf. I. i. B.
' hr Benef., II. \\.
Du moins Cordouc avait-elle lenu pour Pompée, puis pendant
la campagne de 15, pour ses fils CI Paul) Wissowa, Real-Encyclopûdie,
.ni Corduba,
Le texte de Sénèque rappelé ci-dessus [De Benef., II, \\ -