Vie de Sénèque - College of Stoic Philosophers

LÉGISLATION, POLICE 319
miers empereurs , qui interdisaient de dépasser
200 sesterces les jours ordinaires, 2.000 les jours de
fête 1
? Ou bien détermina-t-on comme sous Tibère 2
par un tarif officiel, le prix maximum d'un certain
nombre de denrées? Il est difficile de le décider. Ce
qui nous est dit avec précision, c'est que les repas
publics furent réduits à une simple distribution de
sportules 3 . C'est aussi que les tavernes, où, en dépit
d'ordonnancés sévères de Tibère et de Claude, on
continuait à vendre toute espèce de mets et de bois-
sons, reçurent Tordre de ne plus débiter, comme aliments
cuits, que des légumes et des herbes potagères*.
Mais des détails si menus offrent, en somme, peu
d'intérêt.
1
Aulu-Gelle, Noct. AU., II, xxiv, 14-15.
1 Cf. Suétone, Tib., 34; Tacite, Ann., III, 52. — L'idée, qui n'était
pas nouvelle, remontait au moins à Sylla (Macrobe, Saturn., III,
XVII, 11).
3 C'était renchérir sur ce qu'avait fait Auguste à cet égard (Dion,
LIV, 2). Domitien rétablit, au contraire, l'usage des repas réguliers
(Suétone, Domit., 7; cf. Martial, Epigr., VIII, 50).
4 Suétone, Nero, 16; Dion, LXII, 14. — D'après le texte de Dion,
il semble que cette mesure puisse être rapportée à l'an 62 ou à
l'an 6o
,