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d’organisation du territoire et de re<strong>la</strong>tions avec les chefs locaux fut continué dans les régions<br />

banda par Félix Éboué, affecté en Oubangui-Chari en 1909 et promu Chef de subdivision à<br />

Kouango à <strong>la</strong> fin 1914 309 (ibid. : 110). Tandis que les rapports avec des popu<strong>la</strong>tions riveraines<br />

étaient généralement plus pacifiques, les groupes banda Langba et Lanbassi, Yakpwa,<br />

Ngbougou et – plus au nord – Banda Linda étaient ouvertement en révolte contre l’autorité<br />

coloniale, bloquaient <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion le long de <strong>la</strong> Ouaka et attaquaient les postes administratifs.<br />

Éboué dut se confronter une première fois avec l’opposition du chef banda <strong>la</strong>ngba<br />

Amba 310 . La situation était ultérieurement compliquée par <strong>la</strong> présence de <strong>la</strong> Compagnie du<br />

Kouango Français : « Many Langba and Yakpa resisted attempts to force them to collect<br />

rubber, which they were supposed to sell mainly to the CKF in order to obtain enough money<br />

to pay their taxes. Those Langba and Yakpa who did co-operate were harassed by the others »<br />

(ibid. : 111). Le Calendrier Historique du District de Kouango 311 signale pour l’année 1912 <strong>la</strong><br />

« soumission des Yacpa et des Langbassi. Nomination des Chefs de Canton Singuere<br />

(Langbassi) [et] Sokambi (Banziri) ». Pour l’année 1916 on lit : « Création de trois nouveaux<br />

Cantons : Langbasi, Yakpa et Pagoua tous les trois supervisés par Sokambi ». En 1917 une<br />

dernière « dissidence chez les Yakpa » est signalée. En 1918, l’administration procédait à<br />

l’ouverture de <strong>la</strong> route de Bambari. Le chef Singuere, un banda <strong>la</strong>ngbassi, avait déjà col<strong>la</strong>boré<br />

avec l’administration en 1911 et l’année suivante il était devenu « chef de canton » : Éboué<br />

obtint pour lui un fusil et des munitions comme « don politique » (ibid. : 114). Quant à<br />

Sokambi sa figure fut décisive pour parvenir au contrôle de <strong>la</strong> région : ce dernier était<br />

d’origine banziri mais, selon le Calendrier Historique, dès 1912 en tant que « chef de<br />

canton » il exerçait son autorité sur une région peuplée par des Banda <strong>la</strong>ngbassi et yakpa 312 .<br />

























































<br />

instructions furent suivies d’un début de réalisation. Mais <strong>la</strong> pénurie de personnel et <strong>la</strong> faiblesse du budget en<br />

limitèrent singulièrement les effets » (Coquery-Vidrovitch, 1972 : 78).<br />

309<br />

Le poste administratif de Kouango, situé le long de l’Oubangui, était à l’époque stratégique puisqu’il<br />

permettait aux Français d’établir une communication entre Bangui et les centres à l’intérieur du pays, tels<br />

Bambari et plus au nord Bria. Le voyage de Kouango à Bambari, en remontant <strong>la</strong> Ouaka (autrefois, <strong>la</strong> rivière<br />

Kouango), prenait à l’époque quatre jours (Weinstein, 1970 : 110).<br />

310<br />

Significativement, selon une tradition orale recueillie par Brian Weinstein, Amba n’aurait pas été originaire<br />

d’une famille de « chefs » mais il aurait acquis ce grade de <strong>la</strong> part d’un administrateur colonial avant l’arrivée de<br />

F. Éboué dans <strong>la</strong> région (1970 : 113).<br />

311<br />

AGCdSE, Fond De Banville, chemise 2.25, Calendrier Historique de <strong>la</strong> Région-Ouaka, Bambari Kouango<br />

Grimari Baka<strong>la</strong>.<br />

312<br />

Comme dans le cas du chef banda Amba, pour le cas de Sokambi aussi <strong>la</strong> tradition orale insiste sur l’origine<br />

européenne de sa « chefferie », qui lui aurait été octroyée successivement à l’arrivée des B<strong>la</strong>ncs dans <strong>la</strong> région.<br />

En effet, avant même l’arrivée de Félix Éboué, Sokambi avait déjà remonté <strong>la</strong> Ouaka avec les troupes militaires<br />

françaises à <strong>la</strong> recherche de l’« insurgé » banda Baram Bakie : le 21 mars 1907 ce dernier tuait le sergent<br />

Schleiss ainsi que deux de ses hommes mais Sokambi, en pressentant l’insuccès de <strong>la</strong> mission qui s’acheminait<br />

au nord de Bambari, était déjà rentré sur Kouango. AGCdSE, Fond De Banville, boîtes 7 et 9, document 7.7<br />

« Sokambi est mort » extrait de La voix de l’Oubangui, avril 1957 et document 9.2, notes du Capitaine Jacquier<br />

sur les opérations militaires du 3 avril au 17 mai 1907, à <strong>la</strong> suite des évènements d’Ippy. L’article « Sokambi est<br />

mort » (signalé comme un « extrait d’un article du Père Jean Hyernard “La Voix de l’Oubangui” avril 1957 »)<br />

est inclus dans l’ouvrage dactylographiée Ouaka 1900-1920 du Père G. de Banville.<br />

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