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                28. Petit autel de Badagui, le « Génie des Eaux », aujourd’hui communément identifié à Mami Wata. Photographie prise à côté d’un marigot sur l’ancienne route Bambari-Grimari avril 2006 250 
IV. Le semalì : l’initiation de Michel À Bambari, nous avons interviewé Michel, un ancien semalì né en 1937 370 . Michel a été initié à l’âge de treize ans, en 1950. Avec ses camarades de promotion – deux de ses demi- frères – il a passé un mois et demi dans un bada apprêté hors de la ville de Bambari. Originairement, ils auraient dû rester dans le camp de Ngakola pour trois mois mais ils ont dû s’adapter à la période des congés scolaires. Par ailleurs, la durée de la ganza et du semalì aurait dû être la même, trois mois : seulement, notre interlocuteur nous rappelle que si la première est essentiellement liée à la circoncision, qui a lieu dans un camp appelé aba où les novices apprennent les techniques de la chasse et de la pêche et à tresser un filet, dans le semalì « on offre l’initié, le ndulu 371 , à un dieu-statue, un uzu ayo » 372 . Dans l’initiation de Michel il n’y a pas eu d’inhumation rituelle. En revanche, on lui a montré l’urine et les excréments de Ngakola et il a été oint avec le folo que, dit-il, les gbangaυa utilisaient pour soigner les blessures faites aux novices avec les griffes de panthère. Lors des repas, les ndulu étaient assis en rond et ils ne se regardaient pas dans les yeux. Chaque ndulu prenait un morceau de nourriture ayant soin de laisser toujours quelque chose à manger à ses camarades d’initiation. Au moment de voir Ngakola, un coup de sifflet signalait aux ndulu de fermer les yeux et de se jeter au sol. Ngakola – qui parlait avec une voix gutturale que Michel reproduit en se pinçant le nez et en se battant la gorge (et en riant) – appelait chaque ndulu avec son nom d’initiation en lui disant de se lever. Sur une large pierre deux statuettes étaient disposées : Ngakola et sa femme Yambissi. Chaque ndulu était obligé de regarder les azu ayo : les gbangaυa lui disaient « regarde, Ngakola est là, Yambissi est là », et ils lui griffaient le dos. Lorsqu’il revenait au cercle des ndulu c’était le tour d’un camarade d’aller voir Ngakola et sa femme. Les ndulu ne tenaient dans les mains aucune reproduction de la houe ni un couteau de jet ou une sagaie rituelle 373 . Au moment de la sortie du bada, les nouveaux semalì regagnaient le village, se couvrant le visage avec leurs mains jointes. Pour les femmes, selon Michel, c’était différent : on tressait une sorte de coiffure qui couvrait le visage, appelée                                                          370 Entretien recueilli le 13 juin 2007 à Bambari. 371 Le ndulu, à la lettre, n’est pas un grade d’initiation mais il indique une personne qui n’est pas initiée à un culte. Rappelons aussi que ce terme ne s’adaptait pas à la ganza : dans ce cas les non-circoncis étaient appelés omvo. 372 Nous retrouvons ici l’expression uzu ayo, rencontrée dans la description de la statuette du Musée Boganda habillée d’ẽnge. Uzu signifie « homme » et donc uzu ayo est « l’homme de bois » ou « la représentation matérielle des esprits (...) statues plus ou moins complètes » (Tisserant, 1931 : 364). Notons aussi que dans le contexte de la ganza le terme ayo change radicalement de sens : c’est le « médicament » avec lequel les ataganza, les parrains d’initiation, soignent la plaie de la circoncision. 373 En regardant les objets dans les mains des initiés semalì photographiés par Vergiat, Michel dit que ces derniers sont des ganza, non pas des initiés à Ngakola. 251 
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Université Aix-Marseille I / Unive
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le terrain africain. Notre étude a
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3. L’aire dialectale banda, d’a
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IV. De l’étymologie populaire au
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les bandes de Rabah eurent du mal
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XI. André Gide, les danses banda
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« affamés, malades, […] tombaie
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En 1946, Boganda était effectiveme
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« dominants » sont assujettis au
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CHAPITRE VI Guérison et lutte cont
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Le cas de Josiane a eu un large éc
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notes écrites, donc, n’est pas s
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V. La maladie et la guérison de Jo
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dit : “papa, il m’a attachée
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Cependant, certains abbés auraient
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Un affrontement entre Josiane et se
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(Geschiere, 2006 : 106). Parmi les
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jeune fille avait alors vu Michel M
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un ayo/pharmakon, sa violence provo
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l’innovation (...) ainsi appréhe
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CHAPITRE VII La vie de Ngoutidé :
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Au village Lioua, où le prophète
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s’exprime dans la répétition de
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les fétiches avec mépris et les j
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interprétée comme le signe d’un
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décennies dans la région. D’apr
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Le conte « N’Goutédé, l’illu
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nom de Marguerite. Cette dernière,
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CHAPITRE VIII Le scandale de la con
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Bambari, au cours d’une « prése
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AUGÉ, M. et COLLEYN, J.-P. (1990),
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BOULVERT, Y. (1984), « À l’occa
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DE BANVILLE, G. (1991) Bibliographi
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FERGUSON, J. G. (2008), « Global D
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HENRY, C. (1998), « Le discours de
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MARY, A. (1993), « Le travail symb
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PÉNEL, J.-D. (1997), « Boganda et
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TAUSSIG, M. (1984a), « Culture of
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1 et 2 TABLE DES FIGURES La Républ
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35 Le fétiche scriptural découver
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